Corneille Nangaa Yobeluo a été proposé mercredi 21 octobre par les confessions religieuses pour succéder à l’abbé Malumalu à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Seule l’église catholique ne soutient pas sa désignation. M. Nangaa occupe actuellement le poste de secrétaire exécutif adjoint de la Ceni en charge des opérations. Retour sur le parcours de ce technicien des questions électorales, sur le point de devenir le nouveau président de la commission électorale de la RDC.
Né en 1970 dans l’ex-Province Orientale, Corneille Nangaa détient un diplôme de licence en Economie de l’Université de Kinshasa. Il parle l’anglais, le français, le lingala et le swahili.
Cet économiste de formation s’intéresse depuis plusieurs années aux questions électorales.
Corneille Nangaa a travaillé en 2005 au sein de la Commission électorale indépendante (CEI), dirigée déjà par l’abbé Malumalu, comme superviseur technique national. Il y a coordonné les opérations électorales sur terrain dans toutes les provinces de la RDC.
En 2007, il a conduit l’installation du Réseau du savoir électoral en Afrique centrale au sein des organes de gestion des élections des neuf pays de la région d’Afrique centrale.
Avant d’être nommé secrétaire exécutif adjoint de la Ceni en septembre 2013, il était directeur des programmes à l’Ecole de formation électorale en Afrique centrale.
Corneille Nangaa a aussi travaillé dans l’assistance technique électorale en tant que consultant ou fonctionnaire international auprès de l’IFES, de l’IDEA et du PNUD dans une dizaine de pays africains : Côte-d’Ivoire, Guinée, Niger, Ghana, Cameroun, Gabon, Burundi, Kenya et Madagascar.
« Consensus »
La proposition de Corneille Nangaa comme successeur de l’abbé Malumalu a suscité une polémique parmi les confessions religieuses. L’Eglise catholique ne soutient pas cette candidature.
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Toutes les autres confessions qui témoignent leur confiance en Corneille Nangaa ont officiellement déposé leur proposition jeudi 22 octobre au bureau du président de l’Assemblée nationale.
« Nous avons eu des candidats. Il y en avait beaucoup. Et ils sont restés deux. Et les deux étaient des candidats de l’Eglise catholique. On a travaillé. L’Eglise catholique a déclaré par la suite que celui-là n’est pas [son] candidat. Or c’est eux qui avaient présenté les candidatures », explique le président de l’Eglise du Christ au Congo, Mgr Marini Bodho.
Face à cette impasse, les catholiques s’étaient retirés des discussions.
« Alors on ne pouvait statuer que par consensus. C’est ainsi que le nom de Corneille Nangaa était sorti […]. Nous avons dit nous tombons sur cela parce que Dieu peut nous montrer des choses que nous ne connaissons pas », a résumé le chef de l’église protestante en RDC.