La Représentante personnelle du chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles, Jeanine Mabunda, a rendu hommage au Docteur Mukwege et à tous les médecins qui soignent les femmes victimes de viols.
C’était à l’occasion du lancement de la deuxième phase de la campagne « Briser le silence » au Nord et Sud-Kivu, mardi 20 octobre. Une campagne qui encourage les victimes des violences sexuelles et tous les citoyens à les dénoncer et à lutter pour réduire les cas d’agression. La première phase de la campagne « Brisez le silence » s'est déroulée en mars 2015 à Kinshasa.
Jeanine Mabunda a rendu hommage au personnel médical des 140 centres hospitaliers à travers le pays qui soignent les femmes victimes de violences, ainsi qu’à des médecins comme Marthe Mboyo de l’Hôpital de Kintambo, Dolores Nenbunzu de l’Hôpital Saint-Joseph de Limete et le Docteur Mukwege.
« Nous avons un combat. Nous avons une cause. Et cette cause est commune. Le docteur Mukwege fait un travail extraordinaire avec d’autres médecins. On ne peut avoir que de la reconnaissance, du respect pour le métier qu’ils font », a-t-elle fait savoir.
Au sujet de l’interdiction de la diffusion en RDC du film de Thierry Michel et Colette Braeckman sur le travail du docteur Mukwege qui finalement a été autorisée, la Représentante personnelle du chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles a évoqué un « malentendu ».
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« Je crois qu’il y a peut-être eu un malentendu au départ et nous, tout ce qu’on a essayé de faire ce que les gens se parlent entre eux pour que les choses puissent être corrigées », a déclaré Jeanine Mabunda.
Le ministre congolais de la Communication et des Médias, Lambert Mende, a annoncé lundi 19 octobre la levée de la décision interdisant la projection du film « L’homme qui répare les femmes- la colère d’Hippocrate » consacré au docteur Mukwege.
Ce documentaire realisé par Thierry Michel et Colette Braeckman avait été interdit en septembre dernier.
« Moi j’ai vu le film du Docteur Mukwege, j’ai trouvé que c’était l’expression d’un film technique qui détaillait une réalité propre à une partie de la RDC mais ça fait partie de notre histoire », a fait savoir Jeanine Mabunda, ajoutant :
« Quoi de mieux quand on lance une campagne, où on dit « Briser le silence » que de ne pas réduire quelqu’un au silence. »