Une pétition contre les membres du bureau de l’assemblée nationale a été déposée vendredi 16 octobre aux cabinets des premier et deuxième vice-président de l’Assemblée nationale.
Initiée par les députés Fabien Mutomb et Muhindo Nzangi, cette pétition qui demande le départ du bureau a été signée par 64 élus.
Ces députés reprochent notamment au bureau de s’opposer à sa recomposition. Ils estiment que l’opposition n’est plus représentée dans ce bureau alors que, selon eux, les postes de deuxième vice-président et rapporteur-adjoint lui reviennent. Ces élus laissent entendre que les membres du bureau qui occupent ces postes ne sont plus de l’opposition alors qu’ils avaient été placés dans le bureau à ce titre.
« Les pétitionnaires reprochent au bureau d’avoir violé le règlement et la loi portant statut de l’opposition pour ce qui est de la répartition des postes à l’Assemblée nationale. Il est reproché aussi au bureau de vouloir faire un passage en force pour s’accaparer de tous les postes au détriment des postes qui sont réservés à l’opposition par la loi », indique l’un des auteurs de la pétition Muhindo Nzangi.
Le pétitionnaire évoque également, sans les citer, « des fautes personnelles graves » commises par les membres du bureau.
Muhindo Nzangi affirme que les pétitionnaires ont tenté de trouver un consensus mais, ajoute-t-il, « nous avons constaté que le bureau a choisi de faire le passage en force ».
Au sujet de la suite de cette pétition, le député fait savoir qu’elle est prévue par le règlement intérieur de la chambre basse du Parlement.
« L’article 26 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dit que lorsque tous les membres du bureau sont mis en cause dans une pétition signée par un dixième de l’Assemblée nationale, c’est le doyen d’âge qui préside la plénière et le vote se passe par bulletin secret », détaille-t-il.
Cette pétition a été déposée alors que les députés doivent élire ce samedi 17 octobre le vice-président et le rapporteur qui vont succéder à Charles Mwando et Norbert Ezadri. Ces derniers ont démissionné après le départ de leur parti de la Majorité présidentielle.