Le comité directeur de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC) a dénoncé jeudi 15 octobre à Kinshasa ce qu’elle qualifie d’imposture d’Elysée Munembwe et de Gaston Kisanga, respectivement questeur de l’Assemblée nationale et président du conseil d’administration du Fonds de promotion de l’industrie (FPI). Ces deux cadres restés fidèles à la Majorité Présidentielle ont annoncé en début semaine «l’exclusion» d’Olivier Kamitatu, autorité morale de l’ARC qui fait partie du G7.
Le député national Hubert Thetika, porte-parole de l’ARC a déclaré jeudi qu’Elysée Munembwe et Gaston Kisanga, suspendus pour leur allégeance à la Majorité présidentielle, ne sont pas qualifiés ni mandatés pour parler au nom de l’ARC.
«Nous voulons tout simplement dire que chaque parti politique a des règles et, L’ARC est aussi réglementé. Quand on voit deux vice-présidents qui sont sous le coup d’une suspension, aller démettre l’autorité morale, il y a lieu de se poser des questions », a affirmé Hubert Thetika.
Evoquant les statuts de l’ARC, il a expliqué que « le président [de ce parti] est élu par le congrès ou coopté lors de la première réunion des membres fondateurs et ne peut être démis de ses fonctions que par le congrès dans une session ordinaire ou extraordinaire».
L’Alliance pour le renouveau du Congo est l’un des sept partis politiques exclus de la Majorité présidentielle après une lettre adressée au chef de l’Etat à qui ils demandent le respect de la constitution. Sur 15 députés nationaux que compte ce parti à la chambre basse du Parlement, 10 sont restés fidèles à Olivier Kamitatu.
Elysée Munembwe et Gaston Kisanga ont « intérêt s’ils le veulent de créer leur parti et de laisser Kamitatu avec son parti continuer. Il est initiateur, il n’est pas fondateur, c’est son parti à lui», a souligné Hubert Thetika.