La démission du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’Abbé Apollinaire Malumalu ne devrait pas avoir d’incidence sur le processus électoral en cours si la gestion de cette institution était collégiale, a déclaré dimanche 11 octobre à Radio Okapi, le sénateur Jacques Djoli. A en croire l’ancien vice-président de la Ceni, la fonction et la mission du président de la Ceni exigent des considérations qui néanmoins pourraient peser à son remplacement.
«Si sur le plan du droit, la question ne se pose pas mais c’est le remplacement à titre individuel, la susceptibilité, la sensibilité, la spécificité de cette fonction qui suscitent quand même un certain nombre des questions qu’il faudra examiner. Et je crois que ce n’est pas un hasard, si l’article 53 bis de la loi portant organisation de la Ceni confie la tâche de consultation, d’installation, de désignation des membres du bureau de la Ceni à l’Assemblée nationale», a-t-il indiqué.
Selon M. Djoli, c’est la société civile particulièrement la composante confession religieuse qui doit automatiquement designer un autre candidat en tenant compte de l’ensemble d’équilibres et de susceptibilité liés à cette fonction.
La démission d’Apollinaire Malumalu a été rendue publique samedi 10 octobre à la télévision nationale à travers un communiqué du cabinet du président Joseph Kabila.
Le texte évoquait des raisons de santé comme motif de cette renonciation. Une démission qui intervient dans un contexte marqué par des incertitudes liées au financement et à la faisabilité d’un calendrier électoral qui prévoit sept scrutins, en plus de l’élection des gouverneurs de nouvelles provinces, censées culminer par la présidentielle couplée aux législatives nationales en novembre 2016.