A l’issue d’un atelier de deux jours, mercredi 7 septembre à Uvira au Sud-Kivu, près de 50 commerçantes transfrontalières ont restructuré leurs associations d’épargne et de crédit en coopératives. Le projet est exécuté dans trois pays des Grands lacs, sur les axes Uvira-Gatumba (au Burundi), Bukavu-Cyangugu (Rwanda) et Goma-Gisenyi (au Rwanda).
Les cinq coopératives à l’issue de cet atelier sont: Maendeleo, Upendo, Umoja ni nguvu, Tujenge et Amkeni. Elles sont situées respectivement aux quartiers Kilibula, Kiliba, Kavimvira, Kasenga et Mulongwe.
Selon l’ONG appui à la promotion de l’entreprenariat local au Sud-Kivu (APPEL KIVU), qui a organisé l’atelier avec l’appui d’Alert international, la structure de coopérative est plus avantageuse pour ces commerçantes, qui visent le bénéfice, par rapport aux ASBL (sans but lucratif) dans lesquelles évoluaient ces femmes.
Beaucoup d’entre elles exercent le petit commerce comme celui de fretins, de friperie, des épices et légumes. Elles ont pour la plupart un capital inférieur à 200 dollars américains. Tout ce qu’elles gagnent ne leur permet juste que de survivre. Elles ne peuvent pas épargner, a expliqué Moni Ngabo, coordonnateur de l’ONG APPEL Kivu.
Les participantes espèrent que les coopératives ainsi créées les aideraient à résoudre certains problèmes auxquels elles font face.
La plupart d’entre eux ignorent les lois qui régissent le commerce transfrontalier dans la sous-région. De fois, elles disent être confrontées aux problèmes multiples des taxes de la part de certains services et de la police à la petite barrière du côté congolais à Kavimvira.
Une autre difficulté est liée à l’insécurité qui persiste dans la cité d’Uvira. Certaines femmes ont déclaré qu’à chaque fois qu’elles veulent émerger, elles sont victimes de vol ou de pillage de la part des hommes armés, soit dans leurs domiciles, soit sur les routes vers la plaine de la Ruzizi ou vers Misisi, en territoire de Fizi.