Les opposants congolais saluent l'idée de constituer un front républicain pour sauvegarder la démocratie et faire respecter la constitution. Dans une déclaration faite vendredi 2 octobre, le président du Mouvement du peuple congolais pour la république (MPCR), Jean-Claude Mvuemba et celui de l'Alliance des Travaillistes pour le Développement (ATD) de José Makila affirment soutenir cette idée préconisée par l'ancien gouverneur de l'ex-Katanga, Moïse Katumbi.
Après sa démission du gouvernorat de l'ex province du Katanga, Moïse Katumbi a accordé vendredi une interview à Radio France internationale (RFI). Il dit faire appel à un front républicain « pour sauvegarder notre jeune démocratie », a-t-il déclaré.
Jean-Claude Vuemba du MPCR, souhaite la bienvenue à Moïse Katumbi dans l'opposition.
« L'opposition à travers la dynamique [DTP : Dynamique Tshisekedi président] ainsi que l'UDPS à travers plusieurs autres plates formes a toujours réclamé un front uni pour sauvegarder la démocratie. Aujourd'hui, si Moïse Katumbi veut le relancer, nous devons nous accrocher à ça», a affirmé Jean-Claude Mvuemba.
José Makila encourage aussi cette idée et invite Katumbi à rejoindre le camp de la patrie.
« S'il y a des gens qui défendent cette constitution, je pense qu'ils sont de bon côté. J'apprécie le courage politique du gouverneur Moïse Katumbi qui en dépit de tout ce qu'il a, a bravé le risque et accepte de rejoindre le camp de la patrie.
Il a rappelé que « tout parti politique ou tout regroupement ne soutenant pas les actions du gouvernement ou ne prenant pas part au gouvernement, devient automatiquement de l'opposition.
« L'opposition n'appartient à personne », a signifié José Makila.
Moïse Katumbi a annoncé mardi 29 septembre sa démission du PPRD, le parti présidentiel et du gouvernorat du Katanga. Dans sa déclaration politique publiée sur son compte Twitter, il explique les raisons de son départ du PPRD par le fait que, selon lui, « tout est mis en œuvre pour ne pas respecter la constitution en entretenant retard, flou et illisibilité du cycle électoral et en élaborant une stratégie de glissement des dates des scrutins ».