Le commandant adjoint du bataillon de la force de la Monusco en RDC, le Général Jean Baillaud a déploré lundi 28 septembre la recrudescence de l’activisme des groupes armés au Nord-Kivu alors qu’il rendait visite à un casque bleu indien blessé par des miliciens à Kashebere pendant une patrouille de routine et qui reçoit des soins à l’hôpital de la Monusco à Goma. Il a rappelé à l’occasion que la Monusco est disposée à appuyer les FARDC dans la lutte contre les groupes armés.
«Pour nous, ce qui compte c’est que nous accomplissions pleinement notre mandat. Le mandat de protection des civils. Et c’est le moment de répéter que nous serons intransigeants par rapport à ces violations », a déclaré le Général Baillaud.
Le chef adjoint de la force de la Monusco a une fois de plus appelé à la reprise des opérations conjointes FARDC-Monusco dans la traque des groupes armés.
«Il est important de dire que nous restons disponibles pour augmenter notre rôle d’appui aux opérations menées par les FARDC. Je pense que c’est quelque chose d’extrêmement important. Tout le monde attend ça», a souligné le Général Baillaud. Selon lui, la résurgence de l’activisme des groupes armés au Nord-Kivu s’observe particulièrement dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale.
En février dernier, la Monusco avait suspendu sa coopération avec les FARDC dans les opérations de traque des groupes armés à l’Est de la RDC à cause de la présence, dans la chaîne de commandement de l'armée congolaise, de deux généraux soupçonnés de graves violations des droits de l'homme. Le gouvernement congolais avait alors renoncé à tout soutien de la Mission onusienne en RDC dans la traque contre les mouvements armés notamment les rebelles rwandais des FDLR.
Depuis lors, les FARDC mènent seules ces opérations militaires. Ce qui n’empêchent pas les exactions des FDLR contre les civils.
