Le président du parti Envol, Delly Sessanga Hipungu mobilise les forces politiques du pays pour faire échec à toute tentative de révision des dispositions essentielles de la constitution.
Il a entamé cette campagne au cours d'une conférence de presse, tenue samedi 26 septembre, à Kinshasa.
«Le calendrier électoral, dès lors qu'il n'est pas respecté, il faut rappeler au rassemblement, à la grande mobilisation des forces de l'opposition-de l'Envol en particulier. Et nous en appelons à un rassemblement beaucoup plus large de toutes les forces politiques qui pensent qu'il faut sauvegarder la constitution et qu'il faut se battre pour qu'elle soit préservée et respectée dans ses dispositions essentielles», a indiqué Delly Sessanga.
Député de l'opposition, il estime que la démocratie est menacée depuis que la Ceni s'est dédit sur son calendrier électoral et l'appelle à éclairer l'opinion sur la tenue des élections ainsi que sur la poursuite des échéances à venir.
Le rapporteur de la Ceni, Jean-Pierre Kalamba avait annoncé, il y a quatre jours, que son institution s'apprêtait à publier un calendrier global réaménagé du cycle électoral allant des élections locales à la présidentielle.
Le nouveau calendrier, avait-il dit, devrait prendre en compte des grandes options qui pourraient nécessiter un dialogue de la part de la classe politique.
Delly Sessanga dit également ne pas être rassuré par le dernier arrêt de la Cour constitutionnelle qui avait ordonné au gouvernement de prendre «des dispositions transitoires exceptionnelles pour faire régner l'ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les provinces » nouvellement créées.
L'élu du territoire de Luiza (Kasaï Central) qualifie d'anticonstitutionnelle accuse la décision du gouvernement de nommer les commissaires spéciaux pour administrer les nouvelles provinces.
Depuis plusieurs mois en RDC, un débat houleux a lieu dans la classe politique autour d'un des «articles intangibles» de cette constitution : le 220, qui ne permet pas à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.
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La question de la révision constitutionnelle fait débat dans toutes les couches sociales et politiques de la population congolaise : la classe politique, les associations non gouvernementales, les confessions relieuses, d'autres couches sociales et même la communauté internationale.
Si des membres de la Majorité présidentielle soutiennent cette démarche, les autres s'y opposent. L'opposition avait même lancé la campagne «touche pas à mon 220».