Cent dix détenus préventifs de la prison centrale de Mbuji-Mayi ont recouvré leur liberté samedi 5 septembre, à la suite de la visite qu’effectue depuis une semaine au Kasaï-Oriental une délégation que conduit le vice-ministre de la Justice. Cette maison carcérale fait face à une épidémie de tuberculose depuis plusieurs mois. Depuis novembre 2014, vingt-sept détenus sont déjà morts de cette maladie.
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Des sources judiciaires indiquent que l’objectif de cette opération est de libérer environ trois cent détenus poursuivis pour des faits bénins et ceux atteints de la tuberculose.
Au sujet des prisonniers malades qui se trouvent à l’intérieur de la prison de Mbuji-Mayi, « ils seront transférés dès ce dimanche dans les institutions sanitaires», a assuré le vice-ministre de la Justice, Mboso Nkodia Kwanga.
La prison centrale de Mbuji-Mayi a été construite avec une capacité d’accueil initiale de deux cents personnes. Actuellement, elle accueille plus de huit cents détenus.
Le vice-ministre de la Justice a annoncé que la libération de 110 prisonniers fait partie d’un processus de désengorgement de la prison de Mbuji-Mayi:
«Aujourd’hui, c’est le début du processus de désengorgement de la prison. Nous allons diminuer le nombre de prisonniers ici à Mbuji-Mayi, jusqu’à atteindre deux cents. Après, nous allons réhabiliter les prisons de Mbuji-Mayi, Kabinda et Lusambo.»
Il a, par ailleurs, demandé aux personnes libérées de faire le serment de ne plus remettre les pieds en prison.
« Aujourd’hui, vous jouissez de la liberté, grâce au chef de l’Etat et à la compassion des magistrats», a précisé Mboso Nkodia Kwanga, promettant que d’autres prisonniers vont bénéficier d’une libération conditionnelle, «s’ils purgent le quart de leur peine et s’ils s’amendent et se reconvertissent ».