La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé l'ouverture du procès de l'ancien chef milicien Bosco Ntaganda au 2 septembre prochain à la Haye. Ce procès portera essentiellement sur deux attaques meurtrières perpétrées entre 2002 et 2003 en Ituri dans l'ex-Province Orientale.
Ancien chef de la milice Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), Bosco Ntaganda est accusé de treize chefs de crimes de guerre et cinq chefs de crimes contre l'humanité, y compris meurtre, viol, et esclavage sexuel, enrôlement et utilisation des enfants dans les hostilités militaires qui auraient été commis en 2002 et 2003.
Dans un communiqué de presse, parvenu vendredi 28 août à Radio Okapi, la Coalition pour la CPI considère l'ouverture de ce procès comme une étape importante dans la lutte contre l'impunité et la violence sexuelle en RDC.
«Ce qui permet de mettre également fin au cycle des violences qui ont causé la mort des millions des congolais depuis 1998», a affirmé le coordinateur régional de la Coalition pour la CPI pour l'Afrique, Clément Capo-Chichi.
Pour sa part, la directrice exécutive de l'Initiative des femmes pour la justice, Brigid Inder, l'affaire Ntaganda est importante d'une part pour la CPI et les communautés affectées et d'autre part pour le futur du droit international humanitaire et du droit pénal international.
Elle a indiqué que ce procès est le premier du genre où un commandant a été accusé de viol et d'esclavage sexuel commis contre des enfants de sa propre milice et sous son commandement.
Bosco Ntaganda avait comparu pour la première fois devant la Cour pénale internationale (CPI) en mars dernier à La Haye et avait clamé son innocence au cours de cette audience consacrée notamment à la vérification de son identité.
Au cours de cette, la juge de la CPI s'était assurée que l'accusé avait été informé des crimes qui lui sont reprochés et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI.
Bosco Ntangada était arrivé à la Haye, siège de la CPI, en mars 2013 en provenance du Rwanda où, officiellement, il s'était réfugié à l'ambassade américaine de Kigali d'où il avait demandé son transfert à la Cour. Peu avant de se rendre au Rwanda, il avait été défait au Nord-Kivu par une autre branche de la rébellion du M23 dont il était considéré comme l'un des chefs.
Ce chef rebelle est également visé par deux mandats d'arrêt internationaux, émis en 2006 et 2012.