Le sélectionneur national de la RDC, Florent Ibenge, a lancé un appel au calme aux sportifs congolais dimanche 12 avril lors de l’émission « Okapi Sport » sur les antennes de Radio Okapi.
«Je ne comprends plus. Le football, c’est quelque chose qui doit réunir les gens. Je veux bien comprendre qu’il y ait de passion. On aime son club. Quand vous perdez, vous ne mangez pas. Ok je sais bien, mais ça ne justifie nullement la violence. Là, j’en appelle un petit peu au pouvoir public », a affirmé Florent Ibenge.
Il s’étonne que les rencontres de football soient filmées et les auteurs des violences identifiées « mais on ne fait rien ».
« Ca m’étonne. Car, j’ai l’impression que les stades de football sont devenus des zones de non-droits», a ajouté Florent Ibenge, avant de poursuivre : «C’est-à-dire qu’on peut faire tout ce qu’on veut, avec toute l’impunité possible, imaginable. Donc, aujourd’hui, on peut casser, balancer des projectiles sur des gens, les blessés et sortir tranquillement et revenir le week-end prochain au stade et recommencer. C’est insupportable».
Florent Ibenge dont les Léopards livreront le premier match de l’année à domicile, le 8 mai contre les Panthères du Gabon à Kinshasa, s’inquiète du regain des troubles qui pourraient aboutir à la fermeture du stade.
« Je ne sais pas pourquoi c’est logique de frapper un joueur de football, un arbitre, un dirigeant. Donc on est dans la nouvelle citoyenneté? Je crois que ce sont des choses qu’on ne doit pas laisser passer… Ce n’est pas seulement propre à Kinshasa. J’étais à Lubumbashi lors du match Lubumbashi sport –Sanga Balende (1-0 du 23 mars). Il ne s’est rien passer entre les acteurs sur le terrain qui se sont congratulés à la fin du match. Mais malheureusement, on est sorti de là encore une fois avec des gaz lacrymogènes», s’indigne le sélectionneur de la RDC.
Il a, enfin, proposé quelques pistes de solutions pour éviter ces troubles au stade :
« Il faut supprimer le fait de vendre les bouteilles dans le stade, faire une fouille à l’entrée du stade pour qu’on n’entre pas avec des objets qui peuvent se transformer en arme et quand on est fauteur de troubles, il faut être condamné».
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