Le président de coordination du Daring club Motema Pembe (DCMP), Gentiny Ngobila, a déclaré que ‘’Papa Taureau’’, l’un des co-fondateurs du club vert et blanc de Kinshasa, ne dirigeait pas le club, mais plutôt lui en sa qualité de président de coordination.
Dans une interview exclusive accordée au magazine ‘’okapi sport’’ de ce dimanche 14 septembre, Gentiny Ngobila a également exprimé ses ambitions, celles de remporter le championnat national de football- Division I de cette saison. C’est ce qui justifie le regroupement de son équipe au centre technique national Kurara Mpova de la N’sele, dans la périphérie Est de Kinshasa.
Vous avez héritez d’une équipe qui a subi une scission, comment allez-vous vous y prendre?
Quand on parle d’une scission, il s’agit d’une entreprise pour laquelle il y a partage du patrimoine. Et pour DCMP, Imana, Matiti Mabe que nous sommes, il n’y a pas eu scission. Il y a eu un groupe de gens qui ont dirigé notre club un moment donné et sont allés créer une autre équipe qui s’appelle Renaissance et ce club aujourd’hui n’a même pas encore joué un seul match officiel. Et comme ils étaient de mauvaise foi, ils ont tenté de nous piquer le vocable Imana pour coller à leur équipe, mais ça n’a pas marché. Donc, on ne peut pas parler de scission, car DCMP garde encore tout son patrimoine, à savoir ses 22 titres sur le plan national et une coupe continentale sur le plan africain.
Ça prouve qu’il y a eu un problème au sein de DCMP, avez-vous fait le tour d’horizon pour déceler tous les maux qui rongent ce club ?
Ce n’est pas la première fois que des gens, qui ont dirigé un club, en créent un autre. Ce n’est pas nouveau, le cas de Rojolu, OCK. Mais sauf qu’eux sont tellement de mauvaise de foi qu’ils voulaient la disparition du club. Heureusement que ça a échoué. L’objectif pour nous est d’arracher le titre de la Linafoot qui démarre le 4 octobre. Dès que nous le gagnons, nous allons maintenant tenter d’avoir le deuxième titre sur le plan africain.
J’ai pris le temps de faire le diagnostic. Nous sommes maintenant en train de nous organiser pour attaquer la Linafoot. Les joueurs sont internés depuis ce matin au centre de la Fédération congolaise de football (Fecofa) à N’sele pour faire face à nos adversaires, tels que Mazembe et Vclub, sans oublier les Tshinkunku et les autres.
Et quels sont les joueurs et le staff technique dont vous disposez pour arracher ce titre ?
Cette coupe [La Linafoot] est à la portée du DCMP. Pour l’instant, l’entraineur titulaire est Milosevic, un sujet français. Et son adjoint, Mundele José. Les autres membres du staff, je ne maîtrise pas encore leurs noms, peut-être à la prochaine occasion, je vous citerai leurs noms. Quand je suis arrivé, j’ai donné comme mot d’ordre, comme ambition de faire du DCMP, un club moderne. Et j’ai placé mon mandat sous le signe de la modernité et de la revalorisation des joueurs.
Le budget est le nerf du problème. Pensez-vous pouvoir subvenir à tous les besoins de l’équipe ?
DCMP est une grande équipe. Nous qui sommes ici dans la ville de Kinshasa, nous savons que c’est dans le DCMP Imana Matiti Mabe que l’on trouve des gens qui sont suffisamment nantis. Je ne pense pas qu’ils laisseront leur équipe à la traîne. Mais qu’à cela ne tienne, nous nous sommes suffisamment préparer pour mener la barque Imana. Là où j’étais aux USA, lorsqu’on m’a élu, j’ai pris les soins de ramener quelques vareuses pour les joueurs ainsi que le staff technique. Nous avons déjà notre bus, nous avons aussi une permanence à Limete et des bureaux à Gombe. Je pense qu’à l’avenir les choses seront meilleures que maintenant.
Une des causes qui a fait que les autres puissent quitter le bateau, c’est la mutation du club en société, qu’en pensez-vous ?
Quand j’ai été élu, on m’a montré le projet du club pour sa mutation de l’Asbl en entreprise. Qu’à cela ne tienne, ça c’est une supercherie de la part des gens qui ont tenté de tuer notre club. Ils sont allés créer une autre équipe avec un statut de l’Asbl (rires)… Nous sommes aujourd’hui une Asbl et dans les jours à venir, nous ferons tout pour le convertir en société.
Es-ce que le public de DCMP vous accompagne ?
Bien sûr. Ils sont arrivés nombreux le jour où nous avons débuté les entrainements. Ils m’envoient des messages sur les réseaux sociaux. Et je ne pense pas que le fait de relever ce défi pour l’unité de l’équipe constituerait une épine. Sachez aussi que Papa Taureau a 93 ans. Et ce n’est pas lui qui dirige le club. C’est le comité de coordination présidé par moi. Donc préservons notre unité pour aller de l’avant.
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