Brussels Airlines en voie de lancer une nouvelle compagnie aérienne en RDC

Un avion de Brussels airlines

Un avion de Brussels airlines

Le patron de Brussels Airlines en RDC confirme la création d’une compagnie aérienne en RDC. Sans donner un délai précis, Sven Marinus, directeur général de Brussels Airlines en RDC, précise que le siège de Korongo (Ndlr : le nom de la dite entreprise) sera basé dans la ville de Lubumbashi au Katanga, rapporte radiookapi.net

Korongo, c’est le nom de cette compagnie aérienne congolaise dont le projet est encore en phase d’étude selon Sven Marinus . Ce dernier a déclaré que la ville de Lubumbashi est un point important géographiquement pour faire des affaires et surtout pour faire partir des vols. D’où le choix de cette deuxième ville du pays comme siège de la nouvelle entreprise. Toutefois, il précise que le projet prévoit d’avoir des vols à l’intérieur du pays.

Cette intention de la compagnie belge viendrait palier l’interdiction qui frappe les compagnies congolaises de ne pas survoler le ciel européen.

Korongo, version new look du mort-né Air DC ?

Il y deux ans, Hewa Bora Airways et Brussels Airlines se mettaient ensemble pour créer un service aérien amélioré dans lequel Hewa Bora Airways devait détenir 51% des parts et la compagnie belge Pan African Airlines Leasing company, filiale de Brussels Airlines, elle, devait avoir 49%. L’accord commercial entre les deux compagnies aériennes prévoyait d’assurer, cinq fois par semaine, une liaison entre la RDC et la Belgique et de développer l’activité de transport des passagers à l’intérieur du territoire congolais. Hewa Bora Airways voyait là une occasion de contourner la liste noire de l’Union européenne. Pour les Belges, il fallait profiter aussi d’un tel partenariat pour jouir du marché qu’offrait la RDC. La création de cette compagnie Air DC n’a jamais abouti. Hewa Bora qui accusait son partenaire de manipulation, avait choisi après de s’allier à l’asiatique Rakeen Airways de laquelle elle avait obtenu un Boeing 767 qu’il avait immatriculé à Sao Tomé et Principe.

Coup de massuern En octobre dernier, les autorités de Sao Tomé et Principe interdisent le boeing 767 de Hewa Bora d’atterrir sur l’espace européenne. Stravos Papaiouannou, le patron de cette compagnie privée congolaise, accusait les autorités belges d’avoir fait pression sur le Sao Tomé en vue de lui retirer son autorisation, dans le but de privilégier son concurrent, Brussels Airlines. Ce que Dominique Struye, ambassadeur de la Belgique en RDC avait rejeté le lendemain, dans une interview à radiookapi.net. La nouvelle a tourné à l’avantage de Brussels Airlines qui continue à exercer le monopole de vol direct Kinshasa-Bruxelles en RDC.

Réagissant par rapport à ce nouveau projet, Stavros Papaiouannou, patron de Hewa Bora Airway, se confiant à radiookapi.net a estimé le projet Korongo n’est qu’une forme voilée du projet Air DC. Projet qui a échoué entre son entreprise Hewa Bora et Brussels Airlines. « Absolument, ça ne fait pas l’ombre d’un doute, avec les mêmes avions, les mêmes personnes.,j’insiste qu’ils ont juste remplacé Hewa Bora par les entreprises Forrest. » a déclaré M. Stavros à radiookapi.net

Forrest avec Brussels Airlines?rnRadiookapi.net a tenté de joindre mardi les responsables du groupe Forrest International. Le bureau de Lubumbashi n’était pas encore en mesure de confirmer cette information. Les responsables de Brussels Airlines ne revèlent pas non plus les noms des partenaires intéressés. Sven Marinus, DG de Brussels Airlines en RDC, s’est limité seulement à dire que des pourparlers avec les autorités congolaises sont en cours afin de remplir les formalités nécessaires pour la réalisation de ce projet : « Korongo va remplir les normes internationales de sécurité, et tous les standards d’application requis pour Brussels Airlines seront les mêmes pour le projet Korongo »rn.
A la question de savoir si le projet Korongo ne pourrait pas détruire le marché des entreprises congolaises, Brussels Airlines déclare qu’elle ne travaille que pour le développement de la RDC sans se préoccuper de ce que font ou pourront faire les autres entreprises.