Kasongo : la rentrée scolaire pas encore effective à cause de l'insécurité

Ecoliers

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Environ deux mille élèves des dix écoles catholiques du diocèse de Kasongo restent encore à la maison. La rentrée scolaire 2009-2010 n’a pas été effective dans cette partie de la RDC. Ces écoles, dépendant financièrement du diocèse d’Uvira dans le Sud-Kivu, se trouvent toutes dans le secteur de Babuyu en territoire de Kabambare, à plus de 450 kilomètres de Kindu dans le sud du Maniema. L’instabilité sécuritaire, dans cette zone frontalière avec le Sud-Kivu, causée par les opérations Kimia 2 serait à la base de cette situation, rapporte radiookapi.net

Ces écoles se trouvent entre le village Lulimba dans la Sud-Kivu et Kasanga dans le Maniema. Les affrontements du 4 septembre à Lulimba entre l’armée congolaise FARDC et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)-et aussi les affrontements du 7 septembre à Kasanga, ont provoqué le déplacement massif de la population de Lombo et de Kasanga vers la province de Katanga. Plusieurs enfants ont été ainsi séparés de leurs familles pendant ce déplacement, ont signalé différentes sources sur place. Les habitants de ces villages ont confirmé également que les FDLR ont brûlé les écoles après qu’ils s’en soient servis comme maisons de passage. A cause de cette insécurité, les élèves ne peuvent pas étudier, même si le calme semble revenir dans leurs villages. Le manque d’infrastructures scolaires explique également cette situation.

Les élèves des écoles catholiques du diocèse de Kasongo ne sont pas les seuls à ne pas retrouver le chemin de l’école. Des cas similaires sont signalés dans les zones où se déroulent les opérations militaires dites Kimia 2. Au Sud-Kivu par exemple, le rapport du Bureau de coordination des affaires des Nations Unies, Ocha, daté du 28 septembre au 2 Octobre 2009, indique qu’une vingtaine d’écoles n’ont pas ouvert leurs portes suite à l’incidence des ces opérations à Shabunda, à plus de 200 kilomètres de la ville de Bukavu. Toujours selon le rapport de Ocha, plusieurs écoles ont perdu leurs équipements et certains bâtiments ont été incendiés. Au total, 26 écoles dont 6 secondaires et 20 primaires dans le territoire de Shabunda n’ont pas ouvert leurs portes, indique ce rapport.
Jusque-là, rien n’est fait au niveau du gouvernement pour permettre à ces enfants de reprendre le chemin de l’école.