La production du poisson du lac Edouard a sensiblement baissé les quinze dernières années côté congolais, passant de 15 000 tonnes par an, en 1995, à 3 000 tonnes actuellement. Une vingtaine d’acteurs de la conservation de la nature de la RDC et de l’Ouganda réfléchissent depuis mardi dernier à Goma, au Nord-Kivu, sur la gestion transfrontalière des ressources halieutiques de ce lac, rapporte radiookapi.net
La RDC a plus de 70 % de la superficie du lac Edouard. Sa production du poission a sensiblement baissé ces dernières années, créant ainsi pour les populations riveraines une insécurité alimentaire. A cela s’ajoutent la destruction de la biodiversité et de l’écosystème, conséquence d’une gestion irrationnelle des ressources environnementales autour du lac, et des conflits transfrontaliers entre les deux pays (RDC et Ouganda) qui se partagent les ressources du lac Edouard.
Ce qui a justifié le séminiare qui réunit à Goma depuis mardi des experts congolais et ougandais pour réfléchir sur la résolution des conflits récurrents entre les deux parties autour des ressources halieutiques du lac Edouard et de sa gestion rationnelle dans l’intérêt de deux pays. C’est l’ONG « CREF » (Réseau pour la conservation et la réhabilitation des écosystèmes forestiers) qui a organisé cette réflexion de quatre jours. Selon Alphonse Muhindo Valivambene, secrétaire général de cette structure, la démarche consiste à analyser en profondeur tous les problèmes qui se posent et à proposer des solutions incluant tous les acteurs possibles, du sommet à la base.