Femmes victimes de violences sexuelles
«L’impact des assistances juridiques et judiciaires aux victimes des violences», c’est le thème qui a réuni vendredi, plus d’une centaine de personnes dans une séance publique à l’Université de Goma. Les participants ont déploré l’inefficacité de l’assistance juridique apportée aux victimes et l’impunité dont bénéficient certains bourreaux, rapporte radiookapi.net
Les victimes des violences sont- elles assistées au Nord-Kivu ? Si oui, cette assistance est-elle efficace ? Quel est l’état des lieux de la répression des auteurs de ces violences ? Telles sont les préoccupations majeures qui ont animé les débats lors de la conférence de vendredi à Goma. Des ONG et associations œuvrant dans ce domaine ont circonscrit le contexte de leur travail et les difficultés rencontrées.
Cependant, une controverse a été observée entre les acteurs des ONG et les autorités judicaires au sujet de la manière dont cette assistance est accordée aux victimes. « Dans la majorité des cas, cette assistance n’est pas efficace. Dans la mesure où elle provient des avocats et défenseurs judiciaires, je parle des avocats et défenseurs judiciaires non expérimentés. En conséquence, ces dossiers défendus avec légèreté aboutissent par des jugements d’acquittement</em », a reconnu le juge Alexis Lubanda du Tribunal de grande instance de Goma.
Par ailleurs, tous les intervenants ont déploré le fait que le peu des jugements rendus ne sont pas exécutés faute des moyens. Ces jugements restent souvent sur papier et ne satisfont pas les victimes.
La rencontre a été organisée conjointement par l’ONG Rejusco, le barreau américain, l’Université de Goma ainsi que l’Université libre des pays des Grands-Lacs (ULPGL). Plusieurs acteurs d’ONG œuvrant dans le domaine des violences, des juristes chevronnés ainsi que des étudiants des universités de la place ont pris part à cette rencontre.
