Des biens des militaires déguerpis du camp Kokolo
Quelques militaires FARDC et leurs dépendants sont dans la rue, chassés du camp Kokolo depuis mardi dernier. Les infortunés, parmi lesquels des sous officiers passent la nuit, pour certains, à la belle étoile avec les membres de leurs familles, a constaté radiookapi.net
Le nombre exact de ces militaires et leurs dépendants n’a pas été révélé, mais un groupe de trois ménages faisant au total une vingtaine de personnes dont des enfants de moins de 5 ans, s’est installé le long du boulevard Triomphal, dans la commune de Kinshasa, où il a passé la nuit de mardi à mercredi sous la pluie qui s’est abattue sur la ville. D’autres ménages ont trouvé refuge dans des familles d’accueil. Les sources indiquent que ces militaires et leurs familles ont été déguerpis du camp Kokolo sur ordre de la hiérarchie de la 11 e région militaire.
Concernant la cause de leur déguerpissement, les sources affirment que ces soldats sont accusés d’héberger des enfants indisciplinés qui s’illustraient par des actes inciviques à travers des bandes communément appelées “Kuluna”. L’un des militaires concernés a avoué avoir un fils qui faisait effectivement partie des bandes “Kuluna” et qui se caractérisait par une indiscipline notoire. Cependant, selon le témoignage de ce parent soldat, ce fils égaré avait été mis à la porte et livré à la police. Ce militaire qui a exercé dans l’armée pendant plusieurs années, avait cru bien faire, dit-il, en mettant à la disposition des autorités son enfant pour une rééducation. Il regrette qu’il soit lui aussi chassé du camp au motif qu`il est le père d’un “Kuluna”, l’infraction étant individuelle.
Du côté de la 11e région militaire au sein du camp Kokolo, le commandant région, le général Nabiolwa, s’est refusé de toute déclaration. Toutefois, le bureau de renseignement militaire affirme qu’il s’agit là d’une question de discipline militaire.
