Traque de la LRA : le général Kifwa dresse un bilan positif, la société civile le juge mitigé

Rebelles LRA

Rebelles LRA

Il n’y a plus en RDC aucun sanctuaire des rebelles ougandais de la LRA, plus d’un an après les opérations de traque. Le commandant des Forces armées congolaises (FARDC) dans la Province Orientale, le général Jean-Claude Kifwa, l’a affirmé mercredi dans l’émission Dialogue entre Congolais de Radio Okapi, faisant le bilan de ces opérations militaires engagées contre les rebelles de LRA, rapporte radiookapi.net

Entre décembre 2008 et janvier 2010, 305 rebelles ougandais de la LRA, parmi lesquels des officiers très proches de Joseph Kony, leur chef, ont été tués, selon un bilan des FARDC. Ce bilan qui fait aussi mention d’une quarantaine de captures ou de redditions est largement positif, a déclaré le général Jean-Claude Kifwa. D’après le commandant FARDC de la Province Orientale, les objectifs étaient de désarticuler le commandement de l’ennemi, de détruire ses bases principales ainsi que la chaîne de sa logistique. Objectifs atteints, a précisé l’officier supérieur. Parmi les bases détruites, il a cité, Nyere, Pili Pili, Fuke et Bahute, notamment.

Un seul couac, selon le général Kifwa : certains fils du pays, des Congolais, font le jeu de l’ennemi en se faisant passer pour des éléments de la LRA. Un effort doit donc être fait au niveau de l’armée, d’autres services étatiques et de la société civile, recommande le général, pour mettre fin à ce phénomène, notamment par la sensibilisation. « Ces Congolais là n’ont pas d’autre patrie que la RDC », a-t-il souligné.

Bilan plutôt mitigé

En revanche, intervenant dans la même émission de Dialogue entre Congolais, Dismas Kitenge, un activiste des droits de l’homme, tout en saluant des avancées positifs dans la traque contre la LRA, a indiqué que celle-ci n’a pas pour autant disparu. Donc, pour cet activiste de la société civile, le bilan des opérations militaires engagées depuis décembre 2008 contre les rebelles ougandais est plutôt mitigé. D’après lui, la LRA constitue encore une menace pour les populations congolaises et aussi pour la communauté internationale. Conclusion : il faut, dit Dismas Kitenge, que le gouvernement congolais dote les FARDC des moyens nécessaires pour faire face à cette menace.

Débandade à Dungu

Dans l’entre-temps, pas plus tard que mercredi soir, à Dungu, à 700 kilomètres au nord de Kisangani, l’inquiétude était totale dans le quartier Bamukangi, situé entre la rive droite de la rivière Dungu et l’aéroport de la Monuc. Raisons de cette inquiétude : des coups de feu attribués aux éléments de la LRA auraient été tirés vers 18h30 locales du côté de la rive gauche de la rivière Kibali. Bilan : un jeune garçon tué et un blessé. Ce qui a poussé la population de cette rive à aller chercher refuge sur la rive droite. Informé, le contingent marocain a aussitôt lancé une patrouille dans le quartier Bamukangi. Déjà dans la journée, selon les sources, le chef de ce quartier avait fait part aux autorités locales d’une éventuelle attaque de sa juridiction par des éléments LRA qui avaient été aperçus dans les alentours.