La Croix Rouge de la république du Congo a mobilisé une assistance évaluée à 200.000 $US pour secourir les réfugiés congolais (RDC) ayant fui les affrontements interethniques du 30 octobre dernier à Dongo, dans la province de l’Equateur. Selon la Croix Rouge du Congo-Brazzaville, cette assistance est destinée à 2.000 personnes les plus vulnérables parmi les 37.000 refugiés officiellement enregistrés au Congo-Brazzaville, rapporte radiookapi.net
L’assistance de la Croix Rouge est composée de couvertures, nattes, bâches, casseroles, et jerrycans. Actuellement, la Croix Rouge du Congo travaille pour identifier les structures bénéficiaires. Celles-ci seront chargées de la distribution de l’assistance disponible. Pour rappel, il y a deux semaines, 15 tonnes d’aide avait été distribuées à certains de ces réfugiés, provoquant ainsi des mécontentements parmi eux. Cette assistance des Nations unies et du gouvernement du Congo-Brazzaville était constituée des vivres, médicaments, vêtements, couvertures, bâches et moustiquaires.
Le ministre de l’Intérieur de la RDC, Célestin Mbuyu, a également apporté une assistance du gouvernement de Kinshasa aux réfugiés établis au Congo-Brazzaville en début de semaine passée. De l’aide qui se révèle insuffisante par rapport aux besoins réels des réfugiés, estiment des observateurs. Les malades reçoivent des soins dans les centres de santé locaux. Le HCR a également mis à la disposition des réfugiés une clinique mobile pour les soins d’urgence.
Dongo toujours déserté
Deux semaines après la reprise de Dongo par les éléments de la police d’intervention rapide, cette localité du Sud Ubangi est toujours déserte. Le constat a été fait par une mission multidisciplinaire de la Monuc qui s’est rendue lundi dans la cité de Dongo. Elle a effectué un aller-retour Mbandaka-Dongo pour se rendre compte de l’évolution sur terrain. Aucun commerce ni aucune école n’a encore ouvert ses portes jusqu’à ce jour, a constaté la délégation onusienne. Selon le comandant de la police d’intervention rapide trouvé sur place, la population campe encore dans les localités voisines. Elle conditionne son retour à Dongo par l’arrestation d’Oudjani, le chef mystique des agresseurs des Enyele et identifié comme l’un des principaux instigateurs des affrontements interethniques dans la cité de Dongo.
Il sied de rappeler que le ministre Mbuyu avait lancé un appel au retour à Dongo au cours de la mission qu’il a effectuée au Congo-Brazzaville. Les réfugiés avaient aussi exprimé leur réticence, craignant pour leur sécurité et pour les conditions sanitaires sur place à Dongo. Se confiant à radiookapi.net dimanche, le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende avait affirmé qu’une nouvelle stratégie du gouvernement était en vue pour amener les réfugiés congolais à retourner à Dongo. D’après lui, l’aide ne sera plus distribuée au Congo-Brazzaville mais sur place à Dongo pour amener les populations à rentrer chez eux.