La situation humanitaire reste préoccupante dans la cité de Dongo, district du Sud Ubangui, dans la province de l’Equateur. Selon le dernier rapport hebdomadaire du Bureau conjoint de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies en RDC (OCHA), la cité de Dongo présente des risques des maladies à cause de la présence de plusieurs cadavres qui jonchent encore les rues de cette localité, rapporte radiookapi.net
Selon la chargée de l’information publique adjointe de OCHA, Stefania Trassaria, il se pose également des besoins urgents en vivres, en eau et en soins médicaux pour les nombreux déplacés de Dongo qui se trouvent dans les localités voisines.
La mission inter agences des Nations unies qui s’est rendue la semaine dernière dans des nombreux villages du Sud Ubangui a constaté l’absence de la population à Dongo. La vingtaine des milliers des réfugiés du Congo-Brazzaville refusent toujours de rentrer, jugeant la situation incertaine à Dongo. Les humanitaires étudient les possibilités d’enterrer les cadavres avec l’aide des autorités locales, a indiqué Stefania Trassaria. L’assistance humanitaire pourrait recommencer réellement lorsque la population déplacée retournera dans leur milieu d’origine, a-t-elle précisé.
Joint par radiookapi.net dimanche, le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende a déclaré que le gouvernement a décidé d’envoyer urgemment une seconde mission dans la cité de Dongo. D’après le ministre Mende cette seconde mission aura plus de moyens que la première, qui a été essentiellement une mission d’évaluation des besoins. Il a aussi annoncé que le gouvernement a arrêté une nouvelle stratégique pour répondre efficacement aux besoins humanitaires qui se posent à Dongo et accroître les chances de retour des déplacés et des réfugiés du Congo Brazzaville. rn« Au cours de sa réunion de ce vendredi, le conseil des ministres a décidé de renvoyer une seconde mission un peu plus robuste en termes humanitaire et de pacification parce qu’il s’agit de rendre Dongo et les environs plus viable et d’organiser des personnes qui sont réfugiées de l’autre coté de la frontière et des déplacés à l’intérieur. On va cesser de distribuer l’aide dans les camps des réfugiés pour amener les gens à rentrer chez eux », a affirmé Lambert mende. Par ailleurs, il a reconnu que les cadavres qui pourrissent encore à l’air libre posent problème.
« Voilà là où le Congo a besoin de ses amis. Il faut aider les Congolais à nettoyer ces sites que la police à difficile à nettoyer bien qu’elle est en train de le faire. Mais la police a d’autres occupations, parce qu’il y a d’autres criminels qui errent dans d’autres sites, à Buburu, à Imesé, un peu partout. Nous devons être ensemble pour résoudre un problème. Il faut que nos amis qu’ils soient de la Monuc ou des ONG se salissent un peu les mains pour les Congolais, c’est pour ça qu’ils sont venus ici », a affirmé Lambert Mende.
Pour rappel des affrontements meurtriers avaient opposé la police aux jeunes gens armés du clan enyele le 30 octobre dernier. Des nombreuses personnes civiles et policières avaient perdu la vie au cours de ces affrontements. Une vingtaine des milliers d’habitants de Dongo a trouvé refuge au Congo Brazzaville voisin. La gestion des étangs poissonneux entre différentes tribus est à la base de ce drame, selon des sources concordantes.