Le gouvernement congolais reproche à Tenke Fungurume Mining (TFM), filiale de l’américain Freeport MacMorain, de ne pas vouloir, entre autre, augmenter les parts de la Gécamines actuellement estimées à 17%, et de refuser de payer 30 millions de dollars sur les réserves de cuivre et de cobalt. Cette entreprise minière avait 60 jours pour harmoniser son contrat et le délai expire la semaine prochaine. Ses responsables disent poursuivre les négociations et s’en tiennent aux dispositions initiales de la convention qu’ils ont signée avec la RDC, rapporte radiookapi.net
TFM estime que cette convention est juste et conforme à la loi congolaise en la matière. Elle doit donc s’exécuter en l’état, sans modification. Margaret Rachi Kabamba, chargée de la communication de cette société l’a dit haut et fort à Radio Okapi. « Depuis la phase de construction, ça fait à peu près deux ans, et ça fait à peu près plus de 100 millions de dollars américains que nous avons payés au gouvernement en termes de taxes, impôts et droits », a-t-elle expliqué. Et en termes d’emplois, Tenke Fungurume Mining compte, selon la même source, à peu près 3 500 travailleurs dont 2 300 à temps plein. Environ 98 % de la main d’oeuvre sont des congolais. « C’est important pour le pays », a souligné Margaret Rachi Kabamba. Donc, TFM espère qu’un compromis sera trouvé avec le gouvernement par la voie des négociations qui sont en cours.
TFM : plus de 50 % de bénéfices économiques du projet à la RDC
TFM a lancé un grand projet de développement minier pour l’exploitation du cuivre et du cobalt sur 1 600 kilomètres dans une concession riche en gisements comprise entre deux cités urbaines de la province du Katanga : Tenke et Fungurume. Et pour cela, l’entreprise a investi plus de 2 milliards de dollars américains. L’extraction de ces deux minerais qui sont vitaux pour l’économie congolaise et même mondiale a commencé en 2 007 et leur traitement seulement en début de 2 009 tandis que la production commerciale proprement dite est attendue avant la fin de l’année. Les installations de TFM sont de renommée internationale, disent les observateurs et seront, à terme, en mesure de produire 250 millions de livres de cathodes de cuivre et plus de 18 millions de livres de cobalt par an dans la phase initiale du projet. Plus de 50% de bénéfices économiques de ce projet devraient demeurer en République Démocratique du Congo à la faveur des taxes, impôts et autres droits en la matière. En plus, selon la convention signée avec la RDC, l’entreprise s’est engagée à investir dans les projets des infrastructures de la région. Il y a des projets tels celui de 140 millions de dollars pour la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Nseke et la réparation de 174 kilomètres du tronçon routier de la nationale numéro 1 entre Likasi et Fungurume. Le projet assure la formation continue de ses travailleurs ainsi que le transfert de la technologie en même temps qu’il offre diverses opportunités d’avancement professionnel et de perfectionnement technique à son personnel.
Rapport du Sénat
Cependant, un licenciement massif a été effectué au milieu de ce mois de septembre. Plus de 200 travailleurs étaient visés par cette opération motivée, a-t-on dit, par le souci de la réorganisation de l’entreprise.
rnConcernant la révision des contrats miniers, c’est une opération qui a été décidée par le gouvernement. Elle concerne tous les contrats miniers sans distinction. Une matière qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opinion et même des institutions du pays. A ce sujet, un rapport d’une enquête parlementaire initié au Sénat révèle que le secteur minier congolais est géré d’une manière opaque et accuse par ce fait un manque à gagner pour le pays estimé à plusieurs centaines millions de dollars par an. Ce qui a poussé une bonne opinion congolaise à réclamer la renégociation des contrats miniers dont celui de TFM.