Le calme est revenu mercredi tard dans la soirée à Kamanyola au Sud Kivu, après une mutinerie orchestrée par un groupe d’éléments de la 33e brigade FARDC engagée dans l’opération Kimia II. 4 militaires soupçonnés d’ être à la base de cette mutinerie sont aux arrêts, rapporte radiookapi.net
Deux personnes ont été blessées, dont un militaire et un civil, lors de ces troubles, qui ont duré tout l’après midi. Les militaires en colère réclamaient 4 mois de salaires impayés en criant au détournement. Cinq heures durant, la cité de Kamanyola a été ainsi secouée par les détonations d’armes automatiques. Le trafic entre Uvira et Bukavu a été paralysé pendant toute la durée des manifestations. Même les militaires déployés au front sont descendus des moyens plateaux pour venir réclamer, à leur tour, leur solde. D’après le commandement des opérations Kimia II, le colonel Delphin Kahimbi, il n’y a pas eu détournement des fonds.
« Il y a eu écart dans le paiement selon les ex-composantes, c’est-à-dire entre les éléments FARDC et ceux issus des ex-groupes armés. Alors, pour pouvoir trouver une solution équilibrée pour tous les militaires, les services de paie ont bien réunis le solde d’un mois pour tout le monde et réclamé le un mois qui restait pour les ex-groupes armés. Et c’est pour cela peut être que ceux qui ont reçu la faveur de toucher les 2 mois de salaire se sont mal comportés, sachant que leur argent était déjà consigné à la banque en attendant que les autres, ceux des ex-groupes armés, puissent être aussi servis comme tout le monde. Parce qu’ils participent tous au combat contre l’ennemi et ils sont tous engagés pour un même objectif», a précisé le colonel Delphin Kahimbi
Le commandant de la 10è région militaire, le général Pacifique Masunzu, s’est rendu sur place mercredi pour se rendre compte de la situation et calmer les esprits.