RDC : gestion catastrophique des hôpitaux publics, la balle renvoyée au gouvernement

Hôpital Général de Kinshasa

Hôpital Général de Kinshasa

A la faveur des visites surprises effectuées la semaine dernière dans quelques formations hospitalières publiques de la capitale, le Premier ministre, Adolphe Muzito, est arrivé à conclure que celles-ci sont mal gérées. Sa délégation est passée notamment à l’Hôpital général de référence de Kinshasa, à la Clinique Ngaliema, aux Clinques universitaires et au Centre neuro-psycho-pathologique (CNPP), rapporte radiookapi.net

Concernant la responsabilité de mauvaise gestion leur imputée par la délégation gouvernementale, des hauts cadres de ces hôpitaux renvoient plutôt la balle dans le camp de l’Etat congolais. A l’Hôpital général de référence de Kinshasa, la plus grande formation médicale de la place, M. Marius Luku, directeur financier est formel : le secteur souffre du manque des subventions et de l’insolvabilité de l’Etat congolais vis-à-vis des hôpitaux publics. Il s’explique : « La comptabilité de l’hôpital n’est pas une comptabilité des finances publiques. C’est une comptabilité de société. Et l’hôpital a l’autonomie administrative et financière. Toutes les recettes que nous produisons sont consommées localement. C’est comme ça que nous fonctionnement, depuis plus de 25 ans. Ça fait plus d’une décennie que l’Etat ne verse rien à l’hôpital, et en plus les créances ne font que s’accumuler. Pour l’armée, les créances certifiées jusqu’en 2006 sont estimées à 1 million 257 mille 659 dollars américains, du côté gouvernemental, trésor public, les créances certifiées jusqu’en 2006 sont de 286 millions 338 mille 551. 24 francs congolais, au service médical de la police congolaise, elles sont de 386 millions de francs congolais, et de 56 millions 810 mille 315 francs congolais pour l’Hôtel de ville. »

A l’issue de ses visites dans les différentes formations médicales susmentionnées, le Premier ministre a initié des audits qui seront supervisés par l’inspection nationale des finances.