Lubumbashi: l'Asadho dénonce l'exploitation illégale d'uranium à Shinkolobwe

Dans les mines congolaises

Dans les mines congolaises

L’Association africaine de défense des droits de l’Homme, Asadho/Katanga, accuse les autorités de Likasi et de Kambove de favoriser l’exploitation illicite des minerais de la mine de Shinkolobwe. Accusations continues dans un rapport publié par cette ONG mardi à Lubumbashi, rapporte radiookapi.net

Ce rapport est intitulé “Mine uranifère de Shinkolobwe, d’une exploitation illicite artisanale à l’accord avec le Groupe nucléaire français Areva”. Selon ce document, les minerais qui proviennent de Shinkolobwe sont pour la plupart récuperés par ces autorités et revendus à des acheteurs sur place. Pourtant le site de Shinkolobwe est reputé zone interdite compte tenu de la presence dans cette mine des produits uranifères. C’est ce qu’explique le vice-président de l’Asadho Katanga,Timothée Mbuya. “Il y a des barrières officielles qui avaient été hérigées pour surveiller tout accès à cette mine. Mais, il y en a aussi de non officielles, dressées par x personne pour permettre à tel ou tel autre individu d’y accéder. Pour accéder à la mine de Shinkolobwe, il faut payer 500, 1 000 ou 5 000 Francs congolais aux militaires commis à la garde. Il y a un autre fait qui implique les différentes autorités: dans la plupart des cas, quand on met la main sur des personnes transportant de minerais en provenance de Shinkolobwe, non seulement ces personnes sont renvoyées chez elles, mais aussi les différentes autorités sont impliquées notamment en revendant ces minerais (saisis). Il y a donc un circuit mafieux, qui permette à ce que les minerais soient évacués de manière inaperçue», explique-t-il.

La plupart des autorités de Kambove et Likasi, contactées, rejettent ces accusations. L’administratreur du territoire de Kambove qualifie le rapport de l’Asadho de calomnieux. Le maire de Likasi, quant à lui, indique que le site de Shinkolobwe est securisé par les forces de l’ordre. L’auditeur de Likasi et le commandant de la police des mines Likasi, eux, sont restés injoignables.