Depuis début 2009, neuf personnes ont été tuées par des hommes armés dan la ville de Goma. Le gouverneur du Nord-Kivu affirme que cette situation est due à la surmilitarisation de la ville. Ces crimes sont commis en majorité par des militaires et quelques civils, indique de son coté, la police nationale congolaise à radiookapi.net
Sur les 9 assassinats ou meurtres enregistrés à Goma, 5 ont été commis dans la commune de Karisimbi. Les victimes ont été soit retrouvés devant l’entrée de leurs parcelles, ou carrément dans leur habitation. D’après la police, plusieurs meurtres enregistrés dans la ville de Goma sont des règlements de compte. Les bandits tuent sans rien emporter de la maison ou sur la victime.
Julien Paluku, gouverneur de province, reconnaît que la présence d’une multitude d’unités de l’armée nationale congolaise est à la base de la recrudescence de l’insécurité à Goma : « Maintenant, nous sommes dans un processus d’intégration accélérée. Et vous vous rendez compte que la ville de Goma est surmilitarisée. Vous passeriez à gauche, que vous trouveriez des militaires qui ont tel brassard, et à droite, des militaires avec tel brassard. Et quand un forfait est commis, on n’a pas une unité qui contrôle la ville. Et devant cette difficulté, nous nous sommes dit que la mesure que nous devons prendre, c’est de pouvoir évacuer toutes ces unités pour permettre qu’il ne reste que la police et quelques unités de la police militaire pour contrôler les entrées et les sorties des militaires dans la ville de Goma. »
Du côté de la police, les unités chargées des patrouilles ont été renforcées depuis ce mois de mars, indique le gouverneur. Entre-temps, sur les 9 assassinat et meurtres, trois cas seulement ont fait l’objet d’une arrestation de suspects par la justice militaire.