Quelques entreprises privées de l’audiovisuel à Mbuji-Mayi procèdent ces jours-ci à l’assainissement de leur personnel. La principale raison évoquée : la difficulté de faire face aux charges de ce dernier suite à la crise financière que subissent les annonceurs, rapporte radiookapi.net
L’une des grandes chaînes de la province, la RTDK, Radio télévision débout Kasai, par exemple, a réduit presque de moitié le nombre de ses employés. Lambert Mbuyi Kana, directeur des programmes de cette chaîne, explique : « Aujourd’hui nous avons perdu jusqu’à 65% de nos marchés. Ceux de nos annonceurs qui nous restent, veulent que nous réduisions nos services à 50% à cause de la crise, car eux aussi sont secoués par la crise financière mondiale.»
Pour le directeur Mbuyi Kana, la conséquence directe est que les collaborateurs non effectifs, une vingtaine sûrement, ne doivent ni attendre les primes à la fin du moins ni être exigeants. « Le salaire, on le paye quand il est là. Il ne faut pas attendre le salaire au moment où il venait parce qu’il faut attendre que les annonceurs nous payent pour réunir le montant. Nous nous sommes attaqué aux collaborateurs pour leur dire que désormais ils doivent plusattendre leur prime à la fin du mois. Mais lorsqu’il y a quelque chose, on leur donne et quand il n’y a rien, on n’y peut rien», affirme-t-il.
Une autre chaîne de radio et télévision locale “RMC” a renvoyé près de 30 agents et n’en garde qu’une dizaine. Emery Kazadi, le directeur des programmes, affirme qu’au total, il lui reste 3 annonceurs. Les autres, principalement les maisons de diamant, ont arrêté leurs activités car le marché de cette pierre précieuse est au bas niveau.
Bon nombre des journalistes remerciés s’abstiennent de toute réaction, craignant de compromettre leur chanced’être rappelés au service. La situation n’est pas spécifique seulement pour la RTDK et RMC TV, souligne-t-on à Mbuji-Mayi.