Opération "Umoja wetu" : les FDLR reviennent sur leurs anciennes positions et tuent à Pinga

Bagarre entre FDLR dans un village au Kivu

Bagarre entre FDLR dans un village au Kivu

La situation sécuritaire reste tendue dans la cité de Pinga, environ 200 kilomètres au nord-ouest de Goma. Les combattants FDLR qui avaient fui l’arrivée des forces de la coalition rwando-congolaise sont retournés dans cette cité. Conséquences: plusieurs cas de tueries et d’enlèvement des civils accusés d’avoir collaboré avec les forces de la coalition, rapporte radiookapi.net

Au moins 5 mille personnes et une dizaine de chefs de villages menacés de mort ont trouvé refuge au centre de la cité, à coté d’une base mobile de la Monuc. Ils fuient les représailles des FDLR. Le commandant des opérations conjointes à l’Est du pays envisage un déploiement des troupes dès ce lundi à Pinga.

Samedi dernier, en pleine journée, un chef de village a été capturé par les FDLR avant d’être abattu. Son corps a été abandonné en pleine brousse, à 2 Km de la cité de Pinga. Ce drame a été aussitôt suivi d’un déplacement de la population de la cité vers la base de la Monuc tenue par les Casques bleus sud africains.

Selon un chef de la cité de Pinga, plusieurs cas de représailles des FDLR sont enregistrés dans les localités de Lukala, Mbuye, Hiyembe, Kahilenge et Katanga. Des civils sont menacés et systématiquement arrêtés par les FDLR. Ces derniers les accusent d’avoir donné des informations sur leurs traces aux troupes de la coalition.
Un chef de village témoigne : « Ces gens avec qui nous vivions pendant longtemps, nous font souffrir aujourd’hui. Jusque-là, nous ne savons quoi faire. Quand la coalition est arrivée, ils [Ndlr : les FDLR] ont fui. Mais maintenant, ils commencent à retourner dans nos villages. Ils menacent même de nous arrêter. Aujourd’hui, nous avons passé la nuit dans la forêt quand les FDLR sont arrivés »

Si certains habitants n’ont pas quitté Pinga, ils le doivent à la présence de la Monuc qui assure régulièrement des patrouilles de jour comme de nuit, a-t-on appris de mêmes habitants. Mais ceux-ci demandent que la base de la Monuc soit renforcée. Entre temps, les déplacés installés près de la base de la Monuc ne peuvent plus accéder à leurs champs. Par conséquent, ils vivent dans l’extrême pauvreté et l’aide humanitaire manque.