Tous les officiers Maï-Maï, habitant la ville de Beni, sont obligés de regagner le centre de regroupement de Nyaleke, un ancien centre de brassage, situé à 12 kilomètres de Beni. Cette décision, prise il y a deux jours par le comité de sécurité locale, vient d’être approuvée par une délégation du gouvernement provinciale. Laquelle délégation est arrivée mercredi à Beni, en provenance de Goma, sous la conduite du ministre provincial de l’Intérieur et sécurité, rapporte radiookapi.net
Le porte-parole des groupes armés du programme Amani et le secrétaire permanent du comité provincial du programme Amani dans le Nord Kivu, qui font partie de cette délégation, proposent la création d’un cadre de concertation, entre les Maï-Maï et les FARDC, au sein du comité de sécurité de la ville. Cela, pour assurer une bonne cohabitation entre ces deux parties.
Selon Ghislain Mufuza, maire de la ville de Beni, cette décision du ministre provincial de l’intérieur et sécurité du Nord-Kivu a été prise après les échanges des tirs, au centre-ville, entre les éléments des FARDC et certains éléments Maï-Maï de Pareco. Cette mesure, qui vise la démilitarisation de Beni, concerne quatre colonels Maï-Maï des groupes Ruwenzori, Kashindien, Vurondo et Pareco, précise le maire de la ville de Beni. Pour sa part, le ministre provincial de l’Intérieur, Charles Kasereka, n’a pas caché son inquiétude suite au comportement des éléments de groupe Pareco. Il prévoit rencontrer, dans les tous prochains jours, ensemble avec le coordonnateur du programme Amani, le responsable de Maï-Maï Pareco, le général Sikuli La fontaine, en vue de le sensibiliser sur l’acte d’engagement qu’il a signé, précise le ministre provincial de l’intérieur.