Kitanda : tracasseries militaires, la garnison militaire de Kalemie pointé du doigt

Les membres du conseil de sécurité du secteur d’Ankoro, situé dans le district du Tanganyika, s’insurgent contre les exactions dont les populations et policiers de Kitanda sont victimes. Ils pointent d’un doigt accusateur les éléments envoyés par l’auditorat militaire de Kalemie. Ces derniers s’adonnent aux vols, aux arrestations arbitraires et aux tortures. La présence de ces militaires a provoqué la fuite des éléments de la police du sous commissariat de Kitanda vers le centre d’Ankoro, précise le chef du secteur d’Ankoro à radiookapi.net

Jean Pierre Molongoy explique :“Cette localité de Kitanda est assiégée par les éléments militaires venus de Kalemie. Ces militaires s’adonnent à des arrestations arbitraires, à la torture, à la concussion et au viol. D’ailleurs le capitaine, qui est ici, a violé une femme d’un policier. Il a érigé un tribunal dans la localité de Kitanda. Et il s’emploie à tracasser les policiers. Jusqu’à l’heure où je vous parle, le sous-commissariat est dégarni. Il n’y a plus de policiers, ils sont tous à Ankoro, maintenant.

Pour faire face à cette situation, le conseil de sécurité du secteur d’Ankoro a décidé de se rendre à Kitanda pour une mission de vérification.
L’auditeur militaire de garnison de Kalemie, pour sa part, rejette ces accusations. Toutefois, le capitaine Michel Kashil reconnaît seulement avoir envoyé, il y a deux semaines, une équipe d’inspecteurs de l’auditorat militaire à Kitanda. Mais celle–ci serait déjà de retour à Kalemie, il y a quelques jours, plaide-t-il. Pour ce faire, les militaires dont parle le chef de secteur d’Ankoro, ne sont pas ceux envoyés par l’auditorat militaire de garnison de Kalemie, a conclu le capitaine Michel Kashil.