Le secteur pétrolier est paralysé ce mardi à Goma. Pour cause, la taxe dite de santé, de l’ordre 800 USD par camion, instituée par la province est boycottée par les propriétaires des stations. Du coup, le prix du transport en commun a connu de perturbation du fait que le litre d’essence se vend chez les « Kadhafi » (petits détaillants) à 1500 ou 2000 FC, alors qu’il ne coûte habituellement à la pompe que 900 FC, rapporte radiookapi.net
Toutes les stations-services opérationnelles à Goma sont fermées, constate le reporter de radiookapi.net, en sillonnant la ville. Une façon pour les pétroliers de dire non à la taxe de santé leur imposée par les autorités de la ville. Christian Lumanga, porte-parole des pétroliers, explique :” Les pétroliers réclament, il y a de cela belle lurette, comme quoi, ils ne pouvaient pas payer cette taxe. Parce que cette dernière ne figure pas sur les structures des prix du pétrolier. C’est pourquoi, les pétroliers réclament soit que la dite taxe soit mentionnée dans la structure des prix, soit qu’on la supprime simplement.“rn Cette grève des pétroliers entraîne déjà la flambée du prix du litre chez les petits détaillants. Du coup, la course de taxi moto est fixée selon le gré du motard. La grève risque d’affecter aussi le secteur aérien. Réunis dans les installations de Sep-Congo ce mardi avant-midi, les pétroliers ont interdit tout ravitaillement de l’aéroport de Goma en carburant. Ce qui peut créer la rupture de stock.
Pour résoudre la crise, une réunion s’est tenu dans l’après-midi au bureau de Sep-Congo, entre les autorités provinciales et une délégation des pétroliers.
La ville de Goma compte une trentaine de stations-services dont une vingtaine opérationnelle et une dizaine en chantier. Toutes appartenant aux privés.