Kisangani : le redécoupage administratif en RDC voué à l'échec si...

Carte RdC

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C’est la conclusion de la conférence-débat animée mardi à l’Université de Kisangani (Unikis), à l’occasion de l’inauguration des activités pour l’exercice 2009, du centre de recherches politiques et sociales d’Afrique Noire de l’Université, Cerepsan. Selon l’orateur de cette conférence, le professeur Alphonse Mayindo, plusieurs facteurs favorisent l’échec de ce redécoupage administratif en République Démocratique du Congo (RDC), rapporte radiookapi.net

Des hommes politiques, des hommes de science et des étudiants ont répondu massivement à ce rendez-vous. Pendant son exposé, le professeur Alphonse Mayindo a soutenu l’idée selon la quelle le redécoupage territorial en RDC tel que prévu par la nouvelle constitution, doit être revu, sinon ce serait un échec. Il évoque quelques raisons telles que le manque d’infrastructures et la fixation des critères non objectifs qui sous-tendent ce redécoupage.

Prof Alphonse Mayindo s’explique : « Le redécoupage tel qu’on l’a imaginé en ce moment, n’est pas approprié pour répondre aux objectifs qui lui sont assignés. Il faut revoir cette reforme avec des critères objectifs et rationnels, pour voir qu’elle est la viabilité de chaque entité qu’on voudrait créer et qu’il y ait une sorte de cohérence entre ce qu’on imagine et les moyens qu’on se donne. Si ces critères ne sont pas pris en compte, le redécoupage sera voué à l’échec. »

Pour sa part, le discutant du jour, le professeur Jean Pierre Bokanga, soutient le redécoupage, car selon lui, il n’a pas encore été expérimenté : « On ne peut pas présagé un échec, alors que nous ne l’avons pas encore expérimenté, surtout que la constitution prône le redécoupage. Ce qui nous reste, c’est de nous en approprier de manière à ce que nous faisions développer nos contrées. Je souligne que le redécoupage exclu l’idée de xénophobie. »