Les revendications des professionnels de la santé du secteur public n’ont toujours pas trouvé de solution. Et ce, malgré l’audience accordé le week-end dernier par le ministre de la Santé au Syndicat des cadres, employés et agents des services (Syncass). Et dans les hôpitaux, à une exception près, il y a à peine un service minimum, rapporte radiookapi.net
Dimanche, à la Clinique Ngaliema. Quelques infirmiers assistent à un culte organisé par l’aumônerie kimbanguiste. D’autres assurent un service minimum. A 200 pas de là, se trouve une autre grande formation médicale de la capitale : les Cliniques kinoises. Ici aussi, les infirmiers se font rares. Selon un médecin exerçant sur place, un service minimum existe du moins en chirurgie. Les patients se plaignent du manque d’assistance médicale. « Il n’y a pas d’infirmiers. Il faut des connaissances ici », se plaint une malade. A l’Hôpital général de référence de Kintambo, même scénario. « Pour moi, le gouvernement ferait mieux de prendre en charge les infirmiers. Un médecin peut-il faire un pansement sur quelqu’un ? », suggère un patient.
En revanche, à l’Hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, les infirmiers disent avoir repris le service, il y a plus d’un mois. Selon le président des infirmiers du Congo, certains infirmiers ont repris le chemin des hôpitaux à la faveur des dissensions au sein de leurs organisations syndicales, et d’autres, à cause des intimidations. « Tout ce qu’il y a eu comme revendications, rien n’a produit des effets escomptés. Jusqu’aujourd’hui», déclare, déçu, Joseph Kibangila.
A la rencontre du week-end, M. Mutamba Mutampoy, secrétaire général du Syncass, affirme qu’ils ont fait avec le ministre de la Santé l’état des lieux des revendications du personnel de santé. Selon lui, la situation de cette catégorie d’employés de l’Etat reste précaire.