La décision est tombée ce mardi à Kinshasa. radiookapi.net a contacté le président de la délégation syndicale de la RTNC. Israël Ntumba a affirmé qu’il devait d’abord consulter ses pairs avant toute déclaration. Selon Journaliste En Danger, ces journalistes ont été suspendus pour avoir diffusé, ou monté, des images d’une marche organisée à Bruxelles contre la guerre. A cette occasion, on pouvait voir une pancarte exigeant le départ des autorités du pays.
D’après la lettre qui suspend ces journalistes de la radio télévision nationale, il leur est rapproché « d’appartenir à une organisation mystérieuse à visée subversive au sein de l’entreprise ».
Jed déplore le fait que le traitement de l’information à la RTNC ne se fasse qu’en faveur d’une seule voix. Donat Mbaya Tshimanga, üprésident de Jed, demande la création de la radiotélévision des services publics : « Suspendre une douzaine de journalistes parce qu’il y a eu une maudite pancarte, que quelqu’un a estimé que le président doit partir. Ce n’est pas parce qu’il y a une pancarte que cela doit se réaliser nécessairement. La RTNC, qui s’appelait OZRT à l’époque, et qui avait été le lit de la dictature pendant 32 ans, n’a pas changé du tout. Son traitement de l’information est resté le même. C’est-à-dire, la voix de son maître. Et nous, nous interpellons les députés à ce sujet. Il faut inventer la radio et la télévision de service public. La RTNC est confisquée, et toutes les opinions n’y passent pas. Et je crois que la suspension de ces 12 journalistes est une occasion pour que les députés puissent initier des lois pour créer un service de radio et de télévision public, sur lequel toutes les opinions peuvent d’exprimer librement, sans que des gens puissent être suspendus aux motifs fallacieux. »
Pour l’ADG de la RTNC, Kipolongwa Mukambilwa, c’est une mesure administrative dont il ne peut parler à la presse.