Rencontre Laurent Kunda-Olusegun Obasanjo à Jomba
L’Envoyé spécial de l’Onu pour la RDC s’est entretenu samedi après-midi à Jomba, à 70 kilomètres au nord-est de Goma, en territoire de Rutshuru, avec le numéro un du CNDP, Laurent Nkunda. A son retour à Goma, Olusengun Obasanjo a montré son optimisme quant à la possibilité des négociations directes entre le gouvernement congolais et le CNDP, sans en préciser la nature, ni la date, a constaté radiookapi.net
L’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa, représentant de l’Union africaine dans la délégation d’Obasanjo, rappelle que la délégation a rencontré d’abord le président Joseph Kabila à Kinshasa. Leur entretien a duré près d’une heure. Après, elle a rencontré le président du CNDP Laurent Nkunda. Ici aussi, l’entretien a duré près d’une heure.
Selon l’ancien président tanzanien, l’objectif de ces entretiens étaient d’avoir les opinions de l’un et de l’autre par rapport à la manière de décanter la situation à l’Est du pays. « Ils devaient nous proposer des pistes de solution, ils devaient aussi nous faire part des obstacles qui nous empêchent d’aboutir à une solution sur la crise de l’Est. Et je peux dire que ces deux entretiens ont été fructueux. Dans les jours à venir, les deux parties protagonistes pourront échanger pour ensemble trouver une solution. Et nous allons nous y atteler pour que ces discussions commencent le plus tôt possible », a déclaré M. Mkapa.
A Goma, Olusengun Obasanjo a brièvement reçu une délégation d’autres groupes armés congolais signataires de l’accord de paix de Goma, parmi lesquels les Maï Maï. Un représentant de ces derniers s’est indigné qu’ Obasanjo ne leur ait pas accordé assez de temps pour écouter leurs revendications. L’Envoyé spécial de l’Onu s’est ensuite envolé pour Nairobi, au Kenya.
Poursuite d’affrontements sur le terrain</strongrnDes combats se sont poursuivis samedi entre miliciens Maï-Maï de Pareco et rebelles du CNDP, dans le territoire de Masisi, près de Buabo, à 50 kilomètres à l'ouest de Goma.
Selon le porte parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, les Maï Maï ont dû se retirer dans le centre de Masisi, sous la pression rebelle, créant un vent de panique parmi la population. Les casques bleus de la Monuc, qui disposent d'une base sur place, ont calmé les habitants et ont pris contact avec les belligérants, indique le porte-parole.
