Lubumbashi : le CDH dénonce la pollution de l'eau

Certaines entreprises minières basées à Lubumbashi polluent l’eau de consommation domestique, constate le Centre des droits de l’homme et du droit humanitaire, CDH. Cette ONG tire la sonnette d’alarme, et souligne par ailleurs les conséquences sanitaires néfastes de cette pollution de l’eau sur la population, rapporte radiookapi.net

Le communiqué du CDH cite entre autres entreprises minières, la Société minière du Katanga (Somika), la Chemical of Africa (Chemaf)et Exaco. Le CDH rappelle que c’est depuis près de 4 ans que les ONG, la population et la Regideso/Katanga, entreprise publique de fourniture d’eau, se mobilisent pour réclamer la délocalisation de l’usine de la Somika sur les versants la nappe aquifère alimentant la source d’eau de Kimilolo. Mais toutes les tentatives des autorités en province pour la délocalisation de cette entreprise sont restées vaines. Pour la ministre provincial de l’Environnement, des efforts sont entrepris pour amener ces entreprises au respect de l’environnement. Thérèse Lukenge précise que Somika ne pollue pas la nappe aquifère de la Regideso. Mais sur la liste de ceux qui polluent l’environnement, elle ajoute entre autres la Brasserie Simba et même la population : «Nous faisons un grand effort pour lutter contre cette pollution. Jusqu’à preuve du contraire, la nature de l’eau que moi je contrôle et que la Regideso donne à la population, ne présente pas d’interférences venant de la Somika. Chemaf pour le moment a arrêté toute sortie de ses eaux vers l’extérieur. C’est déjà une grande amélioration… »

Le CDH indique que même les grands gynécologues ont confirmé l’existence de grandes déformations congénitales chez les bébés après la naissance dans les grands hôpitaux de la ville de Lubumbashi.