Mahagi : la population est forcée à contribuer à la ration alimentaire des militaires

La prise en charge alimentaire des militaires de la force navale des FARDC basés dans les villages situés au bord du lac Albert est assurée par la population locale. C’est la société civile de Mahagi qui le dénonce. La contribution, obligatoire de chacun pour cette prise en charge est même revue à la hausse, selon cette même société civile, rapporte radiookapi.net

Auparavant chaque habitant versait obligatoirement l’équivalent de 1 dollar américain. Les militaires ont porté le taux à 3 dollars depuis quatre mois, souligne la source. La pratique s’observe principalement dans les villages de Kolokoto, Mahagi-Port, Ahubungwa, Mukamu, Kasswa et Muguma. D’après le coordonnateur de la société civile de Mahagi, ceux qui ne cotisent pas s’exposent à des exactions diverses de la part des militaires, notamment des menaces et des arrestations.

Les autorités militaires de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri disent condamner cette situation. Selon le major Eugène Wango, officier de renseignement de cette zone, les éléments de la force navale basée dans cette région reçoivent régulièrement leur solde pour assurer leur survie, et ils ne doivent donc pas exiger une ration alimentaire aux populations civiles. Il a indiqué à ce sujet qu’une mission d’inspection de l’état-major des FARDC Ituri sera dépêchée sur le terrain pour vérifier es allégations et, éventuellement sanctionner les coupables. De son côté, l’administrateur du territoire de Mahagi dit ne pas encore être saisi de cette situation. Il reconnaît tout de même que celle-ci a prévalu à une certaine époque.