De nombreux habitants du camp de Tshamilemba, dans la commune de Kamalondo, à Lubumbashi, dans la province du Katanga, souffrent des maladies de peau et des infections respiratoires. La population de cette partie de la capitale du cuivre attribue ce phénomène aux activités de l’entreprise Chemaf dont l’usine est installée non loin de cette cité, rapporte radiookapi.net
Situé en bordure Est du centre ville de Lubumbashi, Tshamilemba est un camp des agents de la SNCC, société nationale des chemins de fer du Congo, construit sur un sol marécageux. Jadis, on pouvait admirer sa verdure, et des légumes poussaient facilement. Il était aussi facile de les arroser, puisqu’à 30 centimètres dans le sol, on pouvait avoir de l’eau. Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir. Le calvaire des habitants de ce site a commencé il y a plus de deux ans, quand l’entreprise Chemaf a installé, jusqu’à côté, ses usines de traitement des minerais et des acides. Depuis lors, l’eau des puits et le sol sont souillés par une matière qui ressemble à la chaux. Ceux qui osent utiliser cette eau pour des besoins domestiques finissent par attraper les maladies de la peau. Les habitants de Tshamilemba ne cachent pas leur désarroi et leur indignation. Depuis qu’ils ont dénoncé l’installation de l’usine de Chemaf à promiscuité de leur site, les autorités provinciales n’ont pas réagi jusqu’aujourd’hui, disent-ils. Leur santé est ainsi exposée. Samedi dernier, deux députés de Lubumbashi se sont rendus sur le lieu pour se rendre compte de la situation. « Ils continuent toujours à déverser cette eau dans le quartier Tshamilemba. Nous avons vu l’extérieur des maisons, et cette poudre que nous avons laissée l’année dernière est toujours là. Elle perce même le sol », a témoigné l’un d’eux.
Pour sa part, la ministre provinciale de l’environnement, Thérèse Lukenge, dit être au courant de cette affaire. Mais, elle attend les résultats des travaux des experts avant de se prononcer.
