Le village est à une centaine de kilomètres, à l’ouest de Goma, dans le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu. Il est depuis 15 ans abandonnés aux mains des combattants rwandais FDLR. Ceux-ci bénéficient de l’appui d’autres groupes armés congolais et sèment depuis l’insécurité, rapporte radiookapi.net
De Burora à Ufamandu, en passant par Ziralo, les FDLR font régner leur loi, affirment des sources concordantes. Ils administrent, érigent des barrières où ils perçoivent illégalement des taxes. Ils rackettent avec la complicité des groupes armés congolais et contrôlent toutes les activités commerciales de la contrée. Toute personne en provenance du marché local débourse 200 à 500 fc pour traverser la barrière. La situation est pareille dans toutes les autres localités du groupement, soumises, elles aussi, à la loi d’autres combattants armés congolais. Le CNDP à Kasake, le Pareco et d’autres groupes Maï-Maï à Kashukano, entre autres. Les autorités étatiques et coutumières congolaises locales, résignées, n’attendent que la mise en œuvre des résolutions de Nairobi ainsi que du programme Amani. Depuis 15 ans, aucune n’y a d’ailleurs mis le pied.
A cause de l’insécurité et des tracasseries causées par tous ces groupes armés, certaines localités se sont même vidées de leurs habitants. Le cas de Miano, Burora et Kashukano.
Pour le ministre provincial de l’Intérieur et de l’administration, M. Kasereka Kalwaghe, la situation de Ufamandu est connue et est aggravée par l’enclavement. Seule la mise en œuvre effective du Communiqué de Nairobi et du processus Amani pourrait aider à y restaurer l’autorité de l’Etat, soutient-il.