350 millions de barils en 30 ans, soit 11 jours de production de l’Arabie saoudite. Cette maigre production classe la RDC parmi les producteurs mineurs, alors qu’elle dispose d’énormes réserves. Plus de 4 milliards de barils et des millions de mètres cube de gaz, par exemple, pour son seul bassin de l’Ouest, a estimé lundi à Kinshasa un représentant de l’entreprise pétrolière Perenco, lors du congrès nationale sur le petrole et le gaz.
Plus de 300 participants prennent part à ce congrès parmi lesquels des experts nationaux, africains, français, américains et brésiliens. Il a pour objectif de valider l’avant projet du code des hydrocarbures et de préparer la tenue du 4e congrès des pays africains producteurs du pétrole en 2010 à Kinshasa.
La RDC dispose d’énormes réserves de pétrole, mais qui sont encore sous exploitées. Même au niveau du 2e bassin, la cuvette centrale, avec 800 000 kilomètres carrés de superficie, c’est à peine qu’un groupe d’experts brésiliens a commencé les études de sédimentations pour déterminer les réserves pétrolières. Dans les basins de graben de l’Est, entendez, graben albertin, le lac Kivu et Tanganyika, l’exploration a à peine ou pas commencée.
Pour rentabiliser ce secteur, les experts suggèrent beaucoup d’investissements dans le domaine de l’exploration et de la production. Ici apparaît la nécessité de réguler le secteur. L’avant projet du code, qui doit être approuvé au cours de ces assises, vise notamment à inciter les investisseurs, dans l’exploration pétrolière et gazière, à s’intéresser à ces nouvelles richesses pétrolières de la RDC.
Cependant, cette rentabilité passe non seulement par un code des hydrocarbures adapté aux réalités nationales et internationales, mais aussi par la transparence dans l’octroi des concessions et la gestion des fonds générés par le secteur.