HRW : les meurtres des civils persistent malgré l'accord de paix

Signature de l'Acte de l'engagement à Goma

Signature de l'Acte de l'engagement à Goma

L’accord de paix signé entre le gouvernement congolais et les différents groupes armés locaux en janvier dernier n’a pas mis fin aux meurtres des civils, notamment dans la province du Nord-Kivu, affirme Human Right Watch (HRW), une organisation internationale qui milite en faveur des droits humains à travers le monde, rapporte radiookapi.net

Des meurtres des civils, des viols et des pillages se poursuivent à un rythme effroyable au Nord-Kivu, malgré l’accord de paix de Goma signé il y a 6 mois, souligne cette organisation dans un communiqué publié ce lundi, au terme d’une enquête de 10 jours, entre le 06 et le 16 juillet 2008. HWR estime que la situation n’a pas changé du tout au Nord-Kivu, et particulièrement dans les territoires de Masisi et de Rusthuru. Anneke Van Den Woudenberg, de Human Right Watch explique: “ La réalité que nous avons trouvée, c’est que depuis que l’acte d’engagement a été signé, il y a au moins 200 morts, des civils, tués par différents groupes armés. Donc, aussi bien par le groupe de Laurent Nkunda que par une coalition des Maï-Maï Mongol-Pareco et FDLR. Les deux côtés ont tué, violé et pillé. Pour la population, il n’y a pas un grand changement, entre avant l’acte d’engagement et après l’acte d’engagement. »

Pour rappel, les groupes armés du Nord-Kivu et le gouvernement congolais ont signé, en janvier dernier à Goma, l’accord de paix où ils s‘étaient engagé à arrêter toute hostilité afin de mettre fin aux meurtres des civils. HRW les invite à respecter leur engagement, et recommande la nomination, de toute urgence, d’un conseiller spécial sur les droits humains dans l’Est de la RDC, pour que cet accord devienne une réalité.

Réagissant à ce Communiqué de presse de Human Right Watch, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, estime que la mise en oeuvre de l’acord de paix est un processus qui se réalise, lentement mais sûrement, à travers le Programme Amani. Et que du chemin a tout de même été parcouru.