C’est l’objectif principal de la « journée porte ouverte » organisée vendredi au carrefour des jeunes dans la commune de Kalamu, notamment.
Cette journée vise à intensifier la sensibilisation sur les structures et les avantages de la planification familiale, ainsi que la protection contre les infections sexuellement transmissibles. Elle est organisée par le centre Bomoko en collaboration avec le Programme national de la santé de la reproduction et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)et animée parle des orchestres et groupes de théâtre rn rn« La planification familiale, un droit, faisons-en une réalité » : C’est ce qui pouvait être lu dans les banderoles à l’entrée du carrefour des jeunes de Matonge. La cour intérieure est transformée en une salle d’exposition avec des stands, des affiches, des banderoles ou des ouvrages où on peut lire des messages tels que « un environnement sain garantit une santé saine », « Stop, la mère et les enfants ne doivent pas mourir pour des causes évitables » ou encore « la planification familiale, une affaire de tous ».
Selon le responsable de la direction de la population et ressources humaines, du ministère du plan, cette journée inaugure une vaste campagne de sensibilisation qui se fera dans les écoles, universités et centres de santé, maternités et associations des jeunes à travers tout le pays. Ce dernier a invité toutes les organisations non gouvernementales à intensifier leurs activités dans le cadre de cette campagne de sensibilisation.
Mbandaka : 7 personnes sur 1000 (0,007%) pratiquent la planification familiale
Selon le gouverneur intérimaire, Jean- Claude Baende, ce faible taux de prévalence contraceptive, établi par le bureau provincial de la santé de reproduction, doit être corrigé par une série d’actions initiées par le gouvernement provincial avec ses partenaires.
Jean-Claude Baende a dévoilé ces actions dans son message à la population à l’occasion de la célébration de cette journée : « En marge de la présente célébration, le gouvernement provincial de l’Equateur avec ses partenaires de la santé ont trouvé utile d’amener l’élite de la province à réfléchir sur le droit à la planification familiale en vue de la promouvoir. Il s’agit d’abord de la publication de la déclaration de l’autorité provinciale sur l’importance de la planification familiale, pour le développement de la province et l’épanouissement de ses habitants, ensuite, de la collecte et la diffusion à la radio, des témoignages de quelques couples sur l’impact de la planification familiale dans leur vie personnelle et professionnelle. En outre, de la production, le postage et la distribution d’affiche, portant des messages de sensibilisation de la population sur l’importance de la planification familiale. Enfin, de l’organisation d’une journée de réflexion des couples et des jeunes sur le droit à la planification familiale ».
Bukavu : 4000 couples (2,6 %) sur 5 millions d’habitants utilisent des méthodes de planning familial
C’est ce qu’a déclaré le docteur Robert Nyamugaragaza de l’Inspection de la santé, à l’occasion de cette journée mondiale de la population. Selon lui, cette situation a pour causes le manque de sensibilisation dans les services appropriés, le manque d’accès à ces services par une bonne tranche de la population, et l’inexistence de ces services dans plusieurs coins de la province.
Malgré cela, la grande partie de la population, du moins dans les milieux urbains, est consciente qu’il faut planifier les naissances, compte tenu de la situation socio économique du moment. L’un des habitants de cette ville s’exprime : « Si nous devons regarder le coût de la vie aujourd’hui, ce n’est plus facile de se permettre d’aller au-delà de cinq enfants. ça pèse. Il faudrait les nourrir, les scolariser et le vêtir, et les soins de santé posent également problème. Vous comprenez qu’il est tout à fait raisonnable de penser déjà à planifier ».
Une dame soutient que l’Eglise catholiques n’autorise pas toutes les méthodes de planning familial. Elle ajoute qu’il y a des méthodes que l’Eglise choisit, comme celles étant naturelles. Un autre habitant, lui, avoue utiliser des préservatifs : « J’ai 5 enfants, je les ai planifiés compte tenu de mes moyens. J’utilise les préservatifs ». Pour cette autre dame, la conjoncture aujourd’hui ne permet pas d’avoir beaucoup d’enfants puisque la vie coûte déjà trop chère : « Vaut mieux planifier, avoir peu d’enfants pour mieux préparer leur avenir ».