Casques bleus
L’échange de tirs intervenu dans la nuit du jeudi au vendredi a provoqué la fuite de nombreux habitants. Ces derniers hésitent encore à rentrer chez eux, malgré le déploiement des éléments du contingent Pakistanais de la Monuc à Kabare depuis samedi. Par ailleurs, le commandement FARDC de la 14e brigade intégrée appelle la population à rentrer chez elle, rapporte radiookapi.net
Les deux points de contrôle des contingents Pakistanais sont situés entre le tronçon routier de Bagira et Kabare-centre. De ce côté, la circulation semble normale. Pour le commandant second de la 14e brigade intégrée basée à Kabare-centre, le calme est revenu. Onesime Mandrusi invite la population qui a fui à revenir chez elle : « La situation est calme ici. Il y a la paix. Il n’y a rien à craindre. Les militaires sont comme les frères d’une famille qui se brouillent le soir et, le matin, tout redevient normal. Une rencontre avec les femmes est prévue demain pour que chacune regagne son domicile. »
Sur place à Kabare-centre, la population civile qui n’a pas fui semble vaquer à ses occupations habituelles. Mais le climat de méfiance perdure. Pour Musada Banywesize, chef de Kabare-Centre, la sécurité n’est pas encore vraiment rétablie : « A mon retour ce matin, j’ai remarqué qu’ils ont continué à piller ma maison. Il y a des militaires voleurs qui rêvent de voir la population vider leur milieu pour mieux voler. Moi, je ne peux pas dire à la population de regagner le milieu. Il faut que les autorités de la 14e brigade renforcent davantage la sécurité. »
Ce sera la deuxième fois que les éléments de la 14e brigade intégrée basés à Kabare se battent dans l’intervalle d’un mois. A l’origine de ce conflit, le refus de certains d’entre eux d’être redéployés vers un autre territoire de la province.
