Gérard Mulumba, dit « Gecoco », député provincial de Kinshasa et Francis Kalombo, député national, tous de l’AMP (Alliance de la majorité présidentielle), ont été séquestrés la semaine dernière dans la capitale congolaise par une famille de ressortissants libanais. La plénière de ce lundi à l’Assemblée nationale a débattu de cette affaire à la suite d’une motion d’information du député Roger Lumbala de l’opposition, rapporte radiookapi.net
Le premier à être séquestré était le député provincial Gérard Mulumba. Il était en mission sur la pollution du terrain de Renapi dans la commune de la Gombe. Les faits remontent au jeudi 05 juin dernier. L’élu provincial de la capitale Mulumba Kongolo wa Kongolo s’était rendu dans le quartier Renapi, derrière l’Académie des Beaux Arts, à Gombe, sur demande du président de l’Assemblée provinciale. « J’avais reçu une lettre des habitants de ce quartier signalant qu’une société fabriquait du savon avec des produits chimiques toxiques. Ma mission était juste d’arriver sur place pour me rende compte si ces allégations étaient véridiques », raconte « Gecoco ». Cette descente sur le terrain a été mal perçue par la famille Zaidan, un ressortissant libanais qui a construit dans l’enceinte de l’Athénée de la gare, au centre ville. « Lorsque je suis arrivé là bas, les Libanais m’ont séquestré. Ils m’ont dit que je n’allais pas ressortir. C’était Zaidan lui-même et son fils », affirme le député. Quelques secondes plus tard, poursuit-il, les maîtres du lieu appelleront des inspecteurs judiciaires sous prétexte que leur domicile était violé.
Pour sortir de là, l’infortuné a pensé trouver solution en recourant à Francis Kalombo, député national. A son arrivée sur le lieu, celui-ci subira à son tour le même sort. Il a fallu que la police nationale débarque, trois heures plus tard, pour tirer les deux députés de leur séquestration après avoir escaladé le mur de la parcelle. Les deux députés et les Libanais ont tous été embarqués. « Nous sommes arrivés à la police, l’instruction était déjà en cours lorsque nous avons vu venir un certain Alain Ilunga. Celui-ci a dit à l’OPJ qu’il était venu récupérer le Libanais. Il les a effectivement récupérés et il est parti », déclare Gérard Mulumba. C’est donc sur base de ces informations que Roger Lumbala a justifié sa motion. Une commission d’enquête a été constituée au terme de la plénière. Elle va s’enquérir sur la question et entendre toutes les personnes concernées par la séquestration. Et dans l’entre-temps, les députés séquestrés ont saisi la justice.