L’insécurité est de plus en plus décriée dans cette commune. Les habitants des quartiers visés, notamment ceux de Ma Campagne, se disent préoccupés par les dernières attaques perpétrées par des hommes en armes la nuit. Du coté des autorités, on encourage la population à composer le numéro d’urgence de la police en cas de problème, rapporte radiookapi.net
Parmi les cas les plus récents : l’assassinat, il y a plus de deux semaines, à la cité des anciens combattants à Ngaliema, d’un homme qui revenait d’une fête avec son épouse ; l’agression du député National Adolphe Onusumba la semaine dernière ; et l’attaque d’une jeep par des hommes armés au croisement des avenues Nguma et Allée verte, à Ma Campagne, le week-end dernier.
Face à cette insécurité croissante, les habitants de ces quartiers se disent très inquiets. En vue d’éviter le pire, ils se sont imposés de facto une sorte de couvre feu. Un habitant témoigne : « A partir de 21h, il n’y a plus tellement de gens qui circulent. Apparemment, ces agresseurs n’ont pas de public cible. C’est surtout les retardataires. Leur choix se porte surtout sur ceux qui ont des véhicules. Les malheureux piétons y laissent leurs portables, portefeuilles, bijoux, …. »
Pour la police, plusieurs facteurs sont à la base de cette situation. Primo, Ma Campagne étant un quartier de gens socialement bien établis, il susciterait la convoitise des malfaiteurs. Secundo, le quartier est habité par de nombreux dignitaires dont les maisons sont gardées par des hommes en uniformes. Général Oleko, inspecteur général de la police : « Je voudrai ajouter à cela également qu’il y a de cela deux semaines, on a libéré des gens de Makala. Et à chaque fois vous remarquerez que, quand on libère les gens de Makala, Nous connaissons un certain regain de criminalité. Il y a aussi d’autres stratégies que nous mettons en place, que je ne saurais peut-être pas vulgariser maintenant, de peur que ce ne soit contré. »
Le général Oleko invite la population à appeler directement le numéro d’urgence de la police en cas de détresse, sans passer par des intermédiaires au risque de retarder les interventions.