Lors d’une visite d’inspection menée le 10 avril 2008 dans le territoire de kasangulu, à environ 100 Km de Kinshasa, dans le Bas Congo, où sont installés des entreprises de broyages des moellons, la société de broyage d’Afrique SBA et la société générale d’immobilière SGI, le ministre congolais de l’environnement et conservation de la nature s’est rendu compte de la pollution par ces deux entreprises de la rivière Lukaya. Cette rivière qui prend sa source dans le bas Congo, di en amont des chutes de Lukaya dans la commune de mont Ngafula. Deux institutions accusées par la régideso d’être pollution minérale et organique des eaux de cette rivière, captées pour traitement par la régideso. rapporte radiookapi.net
Répondant à la plainte de la station de captage régideso de la Lukaya, plainte relative aux pollutions en amont de la rivière. José Endundo est descendu d’abord à Kasangulu dans le Bas Congo où les sociétés de broyage d’Afrique SBA et société générale d’immobilière SGI des sociétés qui opèrent dans le concassage et le broyage des moellons déversent dans la rivière des déchets et les eaux d’épuration contenant des matières minérales.
A quelques Km de là, toujours en amont, mais cette fois ci à environ 2 Km de la même station de captage d’eau de la régidéso, est installée une ferme avicole d’environ 75.000 pondeuses, appartenant à la société agroalimentaire Minocongo. Cette ferme déverse dans la rivière dans la même rivière de la fiente et d’autres déchets issus du nettoyage des installations.
A cette pollution organique s’ajoute celle, minérale, évoquée plus haut. La régidéso se trouve obligé à augmenter le coût du traitement de ses eaux, avec pour conséquence sur la population l’augmentation dans la facturation de consommation d’eau. Kanku Bamuswa, ingénieur, chef de l’usine de traitement d’eau de la Lukaya l’explique : “Vous savez que l’eau, c’est la vie, comme on le dit et on ne doit pas jouer avec la vie d’un homme. Avec toutes ces pollutions, la regideso est contrainte de dépenser beaucoup d’efforts tant du point de vue financier, en matière d’exploitation, que du point de vue exploitation même en personnel. C’est dire que partant de ces différentes pollutions, nos consommations en réactif de traitement augmentent excessivement, ce qui fait qu’à la longue ca pourrait même pousser la régideso à augmenter le coût de vente de son produit.”
« Personne n’a le droit de polluer une rivière qui participe à la dépollution de la nature, soit-il au nom d’une exploitation industrielle », des propos du ministre de l’environnement à l’issue de sa visite dans ces deux installations. Tous les exploitants doivent, selon lui, se conformer aux normes internationales de protection de la nature.
José Endundo : “Nous avons le devoir de faire respecter les normes en matière d’environnement, et ce que nous avons vu ce matin, montre que l’on ne respecte rien. A deux kilomètres d’ici, il y a une station de pompage de regideso, hors nous observons que les conditions ne permettent pas de fournir cette eau même traiter à la population. Donc ici, la réaction doit venir très rapidement pour que les conditions en terme de propreté, en terme de dépollution, soient intervenues le plus rapidement possible, sinon le gouvernement devra fermer, que ce soit la pollution minérale, encore moins la pollution organique et encore moins lorsqu’il s’agit de fournir de l’eau potable à la population de Kinshasa. Il n’y a pas de choix par rapport à cela parce que même nos bailleurs de fonds considèrent que l’on peut pas financer une deuxième phase si les conditions ici en amont de la station ne sont pas rétablies, et même s’il n’y avait pas de station, on ne peut pas accepter que les éjections des poules soient versées de la manière que nous voyons ici dans une rivière qui doit servir à la dépollution de ce que nous avons comme environnement.”
Les usines de broyage sont sommées de créer de bassins de rétention pour les eaux d’épuration. Quant à la ferme, elle a été invitée à créer des fosses septiques et une usine de compostage pour le recyclage les déchets.
Notons par ailleurs que prendre une décision est une chose, sa concrétisée en est une autre et peut-être la plus difficile en RDC, à voir le nombre de décisions prises dans divers domaines qui sont demeurées des lettres mortes.
La rivière Lukaya est d’une importance vitale. Non seulement à cause de l’usine de captage de régidéso, usine qui dessert environ 500 milles personnes habitant la commune de Mont-ngafula et ses environs dans la ville de kinshasa, mais aussi du fait qu’elle heberge à un kilomètre en amont du point de captage, un site de détente et baignade très fréquenté par les kinois à cause de ses chutes et de la proximité du site d’hebergement des “bonobos”, espèce rare des gorilles.
Par ailleurs cela dépend de la survie de cette station de captage dont la grande partie du financement provient des institutions internationales notamment de la banque mondiale. José Endundo, ministre de l’environnement