Le 12 février de chaque année, le monde commémore la journée internationale de l’enfant soldat. Ceci dans le but lutter pour que les enfants ne continuent pas à être utilisés ou recrutés par les forces et groupes armés. A Bukavu, la coalition pour la lutte contre le recrutement des enfants a lancé officiellement ce 12 février la campagne contre l’utilisation et le recrutement des enfants soldats. L’activité a eu lieu à Bagira. A l’occasion de cette journée, un reporter de radiookapi.net s’est rendu dans le centre de transit et d’orientation du BVS où une trentaine d’ex enfants soldats sont encadrés. Reportage :
Nous nous trouvons ici dans le centre du Bureau de Volontariat pour la Santé, BVS. Une trentaine d’ex enfants soldats, fraîchement retirés des groupes armés du Nord comme du Sud Kivu font de la gymnastique. La plupart ont été recrutés de force comme le témoigne cet ex enfant soldat sorti du groupe de Laurent Nkunda : « J’étais à Masisi lorsque les soldats de Laurent Nkunda m’ont pris par force. J’ai pu quitter et me diriger vers chez moi à Nyabibwe lorsque des militaires des FARDC m’ont secouru pour m’amener ici, à la 10è Région militaire ».
Si ces enfants et beaucoup d’autres sont déjà démobilisés et d’autres réinsérés dans leurs familles beaucoup d’autres sont encore gardés dans différents groupes et forces armés. Murabazi Namegane, coordinateur de la coalition provinciale pour la lutte contre l’utilisation et le recrutement des enfants nous en fait le bilan : « Pour le Sud Kivu, depuis 2002, nous avons plus ou moins 5 mille enfants, filles et garçons, qui sont déjà sortis des forces et groupes armés et intégrés dans leurs familles. Mais nous avons encore un grand défi: cette dizaine de groupes armés qui détiennent environs mille 800 ou 2 mille enfants filles et garçons ».
Signalons que la plupart des enfants démobilisés sont encadrés dans différents centres où ils apprennent un métier