RDC : réforme du secteur forestier, Global Witness accuse la Banque mondiale

Global Witness dénonce la politique de la Banque mondiale dans le secteur forestiercongolais. Dans un communiqué publié le 18 janvier, elle accuse cette institution financière mondiale de n’avoir pas pris en compte les droits des populations locales, notamment les pygmées dont la vie dépend de ces forêts, rapporte radiookapi.net

Parmi les griefs repris par Global Witness à l’encontre de la Banque mondiale, il y a l’ignorance et le grand mépris des droits de personnes dépendant de la forêt et de ses produits, l’ignorance de l’impact négatif de l’exploitation forestière sur les moyens d’existence de population, la non évaluation de cet impact, une réforme engagée sans aucune base institutionnelle et technique ainsi que l’absence de capacité à faire respecter la loi sur le terrain.

Selon cette ONG britannique, quarante millions de personnes en RDC, dont 250 000 à 600 000 pygmées, sont concernées par cette situation.

Aussi, rapporte ce communiqué de Global Witness, la Banque mondiale a surestimé les bénéfices de l’exploitation forestière à l’échelle industrielle pour réduire la pauvreté au sein des populations locales.
Concluant son communiqué, Global Witness invite la Banque mondiale à corriger ses erreurs et à associer les dépendants des forêts dans les politiques qui les touchent.

De son côté, le management de la Banque Mondiale a reconnu n’avoir pas appliqué certaines directives sur la réforme du secteur forestier en RDC. C’est le cas de l’étude sur l’impact et les conséquences de l’exploitation forestière sur la vie des pygmées.

Cependant, Kakonde Mukadi, consultant de la Banque Mondiale dans ce secteur, a fait savoir que le conseil d’administration de cette institution a recommandé à la Banque le respect strict de ses directives pour tous les projets à financer dans l’avenir. Il a cité en guise d’illustration le projet Ida. Financé à la hauteur de 50 millions de dollar, ce projet a six composantes. Parmi celles-ci figure le renforcement des capacités des institutions en charge de la gestion de la forêt et de la société civile.