Kisangani : difficiles conditions de vie des militaires en attente du brassage

Près d’un millier d’éléments attendent leur brassage au camp Lukusa de la ville de Kisangani, en Province Orientale. Ils se plaignent de leurs conditions de vie. Le commandant du centre reconnaît la situation et affirme en avoir saisi la hiérarchie, rapporte radiookapi.net

Cette situation date d’il y a plus d’un mois, selon certains militaires rencontrés hors du camp, en quête de nourriture. Ils n’ont qu’un repas par jour, servi dans l’avant-midi. Un gobelet de riz accompagné d’une boîte de sardines, ou une chikwange [une sorte de pain à base du manioc] avec un peu de haricot cuit, constituent la ration alimentaire journalière des pensionnaires du camp Lukusa, selon les mêmes témoignages.

Actuellement, plus de 40 éléments sont internés à l’hôpital général de Lubunga. Parmi eux, certains attendent des interventions chirurgicales. Mais ils ne peuvent être opérés faute de médicaments et des spécialités, disent-ils. Côté hébergement, ces militaires affirment ne pas être protégés contre les intempéries, leurs tentes ayant été endommagées, soulignent-ils.

Pour le colonel Faustin Tshimbila Mujanyi, commandant en chef du centre de brassage et de recyclage, la Structure Militaire d’Intégration (SMI) est bien informée de la situation actuelle de son centre. Il affirme qu’un lot de médicaments de première nécessité est arrivé la semaine dernière à Kisangani. Quant à l’insuffisance de la ration alimentaire, le colonel Tshimbala l’attribue, d’après lui, à la hausse des prix sur le marché. Ce qui a perturbé le budget de son centre et entraîné la diminution de la quantité de nourriture à fournir à ses hommes.