Les faits se sont passés lundi au village Ngo, situé à 30 kilomètres de la cité de Bolobo. Un jeune homme, la trentaine révolue, a été tué par balle par un militaire à la barrière du village. Ce qui a provoqué la panique générale de la population locale, rapporte radiookapi.net
L’administrateur du territoire adjoint de Bolobo, Jean-Paul Mpia et le commandant du 73e bataillon FARDC déployé dans ce territoire, le major Benjamin Mbinadu, ont confirmé le drame. Selon les sources, le jeune homme était vendeur de la chikwange [pain artisanale à base de manioc]. Les éléments postés à la barrière lui ont exigé de payer 200 francs congolais et de leur donner une partie de ses marchandises avant de franchir la barrière. Face à la résistance de l’infortuné, les militaires se sont rués sur lui pour le passer à tabac. Au même moment, l’un d’eux a pris son arme et pour ouvrir le feu sur le jeune homme qui a succombé sur le coup.
Contacté, l’administrateur du territoire adjoint a reconnu qu’il enregistre plusieurs cas de bavures militaires dans sa juridiction ces derniers jours. Le mois dernier, un commerçant est succombé, victime des tortures de la part des hommes en uniforme, a-t-il rappelé. M. Jean Paul Mpia a également cité le cas de deux personnes victimes de tortures admises la semaine passée à l’hôpital. Il a promis néanmoins que le conseil de sécurité local va se pencher sur cette situation afin de ramener le calme sur toute l’étendue du territoire de Bolobo.
Le commandant du 73e bataillon a pour a part condamné la dernière bavure et indiqué avoir arrêté l’auteur du crime. Celui-ci sera transféré à la justice, a-t-il promis. Pour les députés provinciaux de la circonscription de Bolobo, trop c’est trop. Ces militaires doivent céder la place à la police nationale.